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Principauté de Liège

Les échevins de la souveraine justice à Liège

par le chevalier Camille de Borman

Les échevins de la souveraine justice

Période de 1247 à 1312

Période de 1314 à 1386

Période de 1386 à 1468

Les mayeurs

Les clercs

Les chambellans

LES MAYEURS

En tracant, au début de cette étude, les grandes lignes de l'organisation échevinale, nous avons indiqué sommairement le rôle du mayeur, qui consistait, d'une part, à présider la Cour, et, d'autre part, à poursuivre les malfaiteurs. Il nous reste à compléter quelque peu ces notions générales et à signaler certaines prérogatives particulières dont jouissaient les mayeurs de Liége au cours du moyen age.

Comme président des échevins, le mayeur avait, sans aucun doute, la police de l'assemblée; il veillait à la régularité des séances et au rappel des magistrats absents; en outre, c'était lui qui désignait le rapporteur ou, pour parler le langage du temps, qui « tournait en droit » chaque cause à tel ou tel échevin, lequel disait son avis et ouvrait ainsi le débat sur le jugement à prononcer. Pouvait-il choisir librement ou bien était-il tenu de suivre un certain ordre, un certain roulement ? Rien ne nous autorise à nous prononcer sur ce point, mais la seconde hypothèse nous paraît la plus vraisemblable. Jamais le mayeur n'intervenait dans les jugements, si ce n'est pour les provoquer; mais par contre, sans la semonce du mayeur, les échevins étaient réduits à l'impuissance: ils ne pouvaient pas même faire acter dans leurs archives un simple contrat entre particuliers.

Le mayeur étant le chef de la magistrature, c'était à lui que les parties s'adressaient. Bien souvent, surtout à mesure que l'on remonte le cours des siècles, l'action s'engageait sur une simple interpellation du plaignant au mayeur. « Maire, disait l'un, je suis le forestier du Chapitre et voici un homme qui a dérobé un arbre dans le domaine confié à ma garde. — Maire, répondait l'inculpé, cet arbre je l'ai acheté et je veux en fournir la preuve. » Le mayeur mettait cette réponse en « la warde » des échevins et ajournait les parties à quinzaine. Il arrivait parfois que, sur les explications fournies de part et d'autre, l'action s'arrêtait et que les plaideurs retournaient en paix.

Comme souverain officier de la police judiciaire, le mayeur avait à ses ordres douze varlets qu'il nommait à son gré et qui parcouraient la Cité, la nuit comme le jour, portant armes et épées. On les reconnaissait à la verge dont ils étaient munis et sans laquelle ils ne pouvaient opérer ni arrestation, ni saisie. Si ces douze varlets n'étaient pas suffisants, à certains moments, le mayeur leur adjoignait autant de « botelhons » ou sergents qu'il lui plaisait.

C'était au grand mayeur qu'incombait l'exécution des criminels; certaine latitude lui était laissée à cet effet. Ainsi, le mayeur Eustache Chabot, seigneur d'Omezée, ayant à faire exécuter Laurent le Batteur, l'un des principaux acteurs dans l'affaire des d'Athin, « fist faire de dit Lorent une tres-crueuse justiche ». Il s'installa avec les échevins sur un banc, en plein Marché, en face du Destroit, fit amener devant lui le coupable « qui savoit mult bien parleir », et l'obligea à répéter devant le peuple l'aveu de son crime avec les autres révélations que la torture lui avait arrachées. Incontinent, on lui trancha la tête; puis le corps du supplicié, dépecé par un boucher de Maestricht, fut mis dans une « banste » et traîné par les rues de Liége, aux cris insultants des enfants accourus à cet ignoble spectacle. La tête et les membres ayant été cloués sur les portes de la Cité, le reste du corps fut précipité dans la Meuse, du haut du Pont-des-Arches (Jean de Stavelot p. 310).

Ce n'étaient pas seulement les sentences des échevins dont le mayeur avait à assurer l'exécution, en matière criminelle; il remplissait le rôle de justicier, même pour d'autres tribunaux. Jean de Stavelot nous en a laissé un exemple intéressant. Le 3 avril 1446, fut arrêté sur le Pont-d'Ile un certain Henri Lovania qui avait subi unè sentence de bannissement (forjugié) par le tribunal de la Paix à Liége. On l'enferma dans la tour de l'official, où il resta pendant soixante-dix-neuf jours; puis on le mit à la torture (sur l'échelle); après quoi il fut livré au grand mayeur Henri delle Chaussée, qui le garda encore trente-quatre jours dans sa prison et enfin le fit décapiter. Les restes de l'infortuné Lovania furent jetés dans un tonneau qu'on remplit de poix et de graisse et auquel on mit le feu


Heureusement, il y avait pour le mayeur des compensations à ces répugnantes besognes. La collation de bon nombre d'emplois lui était exclusivement dévolue. Ainsi il nommait le mayeur et les échevins de Vottem; il désignait les six mayeurs des vinaves, chargés de la perception des amendes encourues pour infractions aux Statuts de la Cité. Il choisissait trois des six jugeurs de la foire, le 14 août de chaque année; de même que les « enwardans » de l'accise des vins, en nombre égal avec ceux désignés par les maistres.

Tous les « enwardans » ou experts-surveillants des métiers étaient pareillement nommés par lui. Pour quelques « gros métiers » tels que les boulangers, les mangons, etc., ces nominations se faisaient sur des listes doubles de candidats présentées par les métiers eux-mêmes. Les « enwardans » étaient renouvelés d'année en année et fournissaient un compte de leur gestion. Le septième des amendes leur était attribué. Le reste revenait pour deux tiers à l'éveque et pour le troisième tiers à l'avoué.

Le quartal servant à mesurer le sel était confié à la garde spéciale du mayeur. Celui qui aurait osé le garder par devers lui sans autorisation risquait de perdre son honneur et on sait ce que cela voulait dire. Au surplus, les mayeurs avaient le droit de constituer un mesureur de sel, au nom de l'éveque.

Lorsqu'un bâtard venait à mourir en minorité, ou sans hoir légitime, ou sans femme légitime, ou sans testament, tous ses biens meubles et immeubles appartenaient de droit à l'éveque, et le mayeur avait à en faire la saisie.

Quand une haute Cour étrangère voulait poser un acte de juridiction quelconque sur le territoire de la franchise de Liége, elle ne le pouvait valablement que si on lui « prétait terre ». Au mayeur seul il appartenait de donner ces autorisations, « parmy son vin raisonablement prenddant », c'est-à-dire moyennant justes finances.

Les grands jeux de dés étaient tolérés depuis la Sainte-Catherine ( 25 novembre ) jusqu'à la Chandeleur (2 février), mais seulement avec la permission du mayeur. C`était encore lui qui, assisté de son clerc, proclamait l'ouverture annuelle de la franche foire, pour laquelle il « accensait » et délimitait aux marchands les places qu'ils devaient occuper. Et comme certaines villes avaient obtenu des franchises et des exemptions de tonlieu pour se rendre à la foire de Liége, le mayeur profitait des redevances qui avaient été stipulées lors de ces concessions; ainsi les habitants de Duren lui devaient « deux bichelets de sappien » et une paire de gants blancs; ceux de Franfort une paire de grands gants de fauconnier de blanc cuir de cerf et une livre de poivre; ceux de Nuremberg une grande longue épée à deux mains, suspendue à une large courroie de cuir de cerf; ceux de Lubeck une paire de gants blancs de cerf et une épée.

SOUVERAINS MAYEURS

Dans une charte d'un abbé de Saint-Jacques de l'an 1111, on rencontre comme témoins Lambertus dapifer episcopi et Hezelo villicus, Le même Lambertus dapifer, accompagné de son fils Wédéric, de Mazelinus judex et de Udo villicus, apparaissent dans un document de 1112 du même abbé de Saint-Jacques.

Hezelo et Udo semblent bien avoir été des mayeurs de Liége; cependant en 1140, Albert, abbé de Saint-Jacques, cite un Everardus villicus dont il est difficile de faire un mayeur de la Cité, attendu qu'il figure dans la familia ecclesie nostre (de Saint-Jacques).

Herimannus villicus civitatis 1151.

Reynerus villicus Leodiensis, 1176.

De civibus civitatis: Robertus villicus, 1189.

Henricus villicus, l209, dans une charte de Hugues de Pierpont, pourrait être un mayeur de Liége.

Gérard li Recons
nous est révélé comme mayeur de Liége dans une charte de l'an 1212, dont il a déjà été question ci-dessus. Le texte imprimé le désigne, il est vrai, sous le nom de li Retous, mais la rectification que nous proposons est basée sur une charte originale de 1235, où figurent comme témoins un Gerardus li Recons et alii quam plures cives Leodienses. Li Recons signifie le Recousu.

Lambert qui tenait la verge en 1243, est bien certainement celui dont il est question dans une bulle d'Innocent IV, datée de Lyon le 30 septembre 1247. Ce pape, ayant égard à la soumission et au dévouement que Lambert, ex-mayeur de Liége, lui avait témoignés, déférant aussi à la recommandation de l'archeveque de Mayence, ordonne à un légat d'octroyer à Roger, son fils, encore écolier, une prébende ou un bénéfice ecclésiastique à la Cathédrale ou ailleurs.

Henricus villicus qui apparait dans la charte dont nous avons discuté la date ci-dessus (p. 26) et qui peut etre reportée vers l'an 1160, est incontestablement un mayeur de Liége.

HENRI DE GUELDRE (1247-1274)

Louis de Flémalle, 1252 (n. st.). — Dans une charte de 1251 « le jur de le intreie de marce » on rencontre, entre autres, « sires Henrotte de Nuefvis et Louuis de Flémale, maires de Liége. »

Lambert Pancerons, 1253, villicus Leodiensis, dans une charte de la Cour allodiale.

Il était fils de Messire Rogier de Ruelant et frère de Louis Navea. Nous le croyons le même personnage que le mayeur de 1243.

Nicolas de Grâce, 1260-1262. — 1260, Nicolaus de Graz Villicus; charte échevinale de 1261: « vinrent devant nous en Destroit à Liége ... Colars de Grausce grant maïeres de Liege, sire Henrote de Noevis ... et tous les aultres esquevins de Liége. » Les termes de grant maïeres impliquent évidemment l'existence d'un maire en féauté. Autre charte échevinale du 29 mai 1261: « nos Colais maires de Liege. » Enfin, on le retrouve en 1261 et 1262 aux Pièces justi.ficatives, n° 1 et 2.

Son sceau porte un chef chargé de trois losanges.

Thierry de Flémalle, 1265-1268. — 1265, 14 juillet, Stock des Pauvres en Ile, fol. 50. — 1266, Carul. du Val-Dieu, fol. 357. — 1267 (n. st.), Carul. du Valbenoît, t. I, fol. 92 V°. — 1268 (n. st.), Ibid., t. II, fol. 98 v°. — 1268, Chartes de la Cathédrale, n° 300; sceau reproduit planche IX.

Elyas, 1270. — Une charte donnée cette année le jour après la nativité de saint Jean-Baptiste (25 juin), est scellée par le maire Elyas et les quatorze échevins.

Il ne reste plus qu'un petit fragment du sceau du premier.

JEAN D'ENGHIEN (1274-1281)

Gilles de Neuvice, 1274-1276. — « Giles de Nuefvis maires et eskeviens de Liége. » — 1275, 10 avril (n. st.). — 1275, 16 octobre. — 1276, « le nuit del mai entrant. »


Jacques de Saint-Martin, 1276-1281. — Il apparait d'abord dans trois chartes de 1276, datées respectivement des 22 juillet, 26 septembre et 10 novembre; puis en 1277; en 1279, sceau planche IX; enfin on le reconnaït dans Jacquemars de sainct Maron, le 20 mai 1281.

Gilles de Neuvice, maire et échevin, reparait dans une charte datée de 1281, « à quart jor devens le mois de fevrier al essue» c'est-à-dire 1282 (n. st )

JEAN DE FLANDRE (1282-1292)

Jean de Saint-Martin, 1280, décembre.

Jean Surlet, 1283-1288.
— Dans une charte des échevins siégeant comme Cour allodiale en avril 1283, on rencontre « Colais li Clers si ke maire en feateit mis adont de par Hanon Surelet maïor de Liége. » Voila donc bien positivement un souverain mayeur, et on le retrouve en 1285 et 1288. Dans cette dernière pièce, il est simplement dit: fut maieres Johans, mais le sceau est celui de Jean Surlet, au sautoir.

Il est probable que c'est à Jean Surlet que s'adressait un monitoire de l'évêque à son mayeur de Liége, en date du 3 juillet 1283, lui enjoignant de préter serment au Chapitre, conformément à l'ordonnance portée à ce sujet par l'évêque Henri de Gueldre.

Olivier d'Othée est signalé comme mayeur du temps de Jean de Flandre, sans indication plus précise.

Everard d'Isle, 1291. — Trois chartes de cette année lui donnent la qualification de maire.

Francar de Saint-Servais, 1292.

LE SIEGE VACANT (1292-1296)

Julien Gailhar, 1293-1294. — Voici cinq chartes où il est question de ce mayeur:

1293, « le juedi apres le feste saint Remi » (8 octobre) ... Et nos Juliens dis Galhars, maires de Liége...

1293, « le venredi devant le fieste saint Nicholai » (4 décembre) ... Et nos Juliens Galhars, maires de Liége en feateit, mesimes toutes ces choses et ces rapors en la warde et en le retenanche des eskevins de Liége...

1293, « le dyurs devant le feste sain Mathye lapostele en mois de n fevrier „ (23 février ~294) ... Et nos Juliens Galhars, maires de Liége en feauteit, toutes ches chozes devant escrittes mesimes en le warde des eskeviens de Liége ki la furent present ...

1293, « nuef jours devens le mois de marche allessue » (23 mars 1294) ... Lequel approevement nos Juliens dis Galhars mesimes en le warde des eskevins de Liége.

1294, « lesqueiles approvances... Juliens dit Gaylhars, maires de Liége, mist en le warde... »

L'expression en féauté dont on se sert dans deux de ces documents, laisse planer un doute s'il a été souverain mayeur.

Julien Gailhar de Stockis avait épousé la fille de Jean avoué de Chainée.

HUGUES DE CHALON (1296-1301)

Arnold de Charneux, 1297-1298. — 1297, VAN DEN BERCH, Manuscrit n° 188, analysé par GACHET, fol. 327. — 1298 (n. st.), Ernus de Carnoir, maires de Liége.

ADOLPHE DE WALDECK (1301-1302)

THIBAUT DE BAR (1303-1312)

Jean de Lardier, 1303. — Charte du 6 juillet, Stock des Pauvres en Ile, fol. 49 v°.

Guillaume Cossens ou de Brus, 1304-1305. — 1304, 19 août et 1305, 13 décembre.

Louis Polhon, 1306-1308. — 1306, 29 septembre. — 1307, « dimanche après S. Mathieu el mois de march. » — 1308 (n. st.). — 1308, Cartul. de St-Denis, t. IV, fol. 129.

Goffin delle Cange, 1309-1312. — L'infortuné mayeur, dont nous avons raconté la fin tragique, est cité dans plusieurs documents: 1309, juillet. — 1310, Stock des Pauvres, fol. 36 v° et 88. — 1310, Chart. du Val-St-Lambert, n° 422. — 1311, Cartulaire de St-Paul, p. 126. — 1311, 24 octobre, aux Pièces justificatives.

Son sceau portait un lion passant, comme celui de l'échevin Fastré Baré, aussi surnommé delle Cange. Etaient-ils parents ?

ADOLPHE DE LA MARCK (1313-1344)

Winand de Julémont, 1314. — Il n'est connu que par la charte du vendredi après Pâques 1314, que l'on trouvera aux Pièces justificatives, et par un relief du 24 mai de la méme année, où il figure comme témoin. Probablement fils de Simon de Julémont et petit-fils d'Arnold sire de Withem, dont il est question dans Hemricourt.

Gilles de Charneux, 1316. — Mentionné seulement comme grand mayeur le 21 décembre de cette année .

Jean Buchar Greselo, dit Fagot, 1317-1323. — 1317, 29 octobre, Stock des Pauvres en Ile, fol. 78 v°. — 1318, Cartul. de Ste-Croix, fol. 210 v°. — 1319, Stock des Pauvres en Ile, fol. 205. — 1300 et 1321, Chartes de St-Jacques. — 1321, Carmélites de Huy. — 1322, Chartes des Dominicains. — 1323, Cour féodale, n° 39, fol. 9.

Jean Boileau de Mons, 1323. — Qualifié villicus Leodiensis dans le registre de la Cour féodale, n° 39, fol. 10 et 58; maire, dans la charte de la Cathédrale, n° 569, datée du 11 juillet 1323. Il reste néanmoins douteux s'il a été souverain mayeur ou seulement en féauté.

Henri de Lavoir, 1324-1325. — Voyez. Cour féodale, n° 39, fol. 11 et 63. Méme observation que pour le précédent.

Henri de Lavoir était mayeur d'Avroy en 1318.
Suspension de la Justice de 1325 à 1329.

Coune de Lonchin, 1329-1332.
— Apparaît comme souverain mayeur dans les cinq chartes que voici: 1329, 10 décembre, Cartul. de St-Paul, p. 174. — 1330, Stock des Bénéficiers de St-Denis. — 1330, Chartes de St-Martin, n° 188. — 1331, Stock des Pauvres en Ile, fol. 201. — 1332, 18 mars (n. st.), Ibidem, fol. 174.

Herman de Berghstraten, chevalier, 1332-1333. — Trois chartes dont la première est du 17 novembre 1332 et la dernière de 1333, mi-avril (Stock des Pauvres en Ile, fol. 16 v°, 150 et 76 v°), ne laissent aucun doute sur sa qualité de souverain mayeur.

Il fut en même temps châtelain de Franchimont, est cité comme tel en 1323 et 1327, et mourut le 19 avril 1338, selon son épitaphe placée autrefois aux Frères-Mineurs et ainsi conçue:

Anno Dnl M. CCC. XXXVIII mensis aprilis die decima nona obiit Dominus Hermannus de Berstrate miles bone memorie. Cuius anima requiescat in pace, Amen.

Ses exécuteurs testamentaires furent Levolde de Northof, chanoine de Saint-Lambert, Thierry de Moylant, échevin de Liége, et Herman de Revel, écuyer, « varlet à Monseigneur de Liége ».

Hugues de Haccourt ou des Changes, 1333-1336. — 1333, 29 décembre (n. st.). — 1334, Cour féodale, n° 39, fol. 76. — 1334, Cartul. de Beaurepart, fol. 103. — 1334, Chartes de S'-Martin, n° 301 . — 1334, Stock des Pauvres en Ile, fol. 47 v°. — 1335, Stock des Bénéficiers de St- Denis, fol. 36 vo. — 1336, Liber chartarum, fol. 411. — 1336, 23 juillet, Stock des Pauvres en Ile, fol. 169. Père de l'échevin Raes de Haccourt.

Coune de Lonchin, 1337-1339. — 1337, 8 mai, Stock des Pauvres en Ile, fol. 168 v°. — 1337, 28 août, Ibidem, fol. 230. — 1338, Chartes de Robermont. — 1339, 20 février, Chartes des Dominicains.

Jean Polarde, 1340... — 1340, 11 mai, Testament de Henry ly Affameis. — 1340, 30 août, Stock des Pauvres en Ile, fol. 172.

Jacques Chabot, 1343-1344. — 1343, ter juillet, Lettre de St-Jacques. — 1343, 19 juillet, Stock des Pauvres en Ile, fol. 149. — 1344, 14 janvier, Cour féodale, n° 39, fol. 93 v°.

Alexandre de Jardin apparait comme mayeur de Liége dans une charte du 9 juillet 1344, au Cartulaire des Chartreux, fol. 42 v°. Il est toutefois à remarquer qu'ayant été mayeur en féauté en 1340 pour Jean Polarde, son beau-père, il l'était peut-être de nouveau en 1344, car on ne peut glisser sur le témoignage formel du contemporain Hocsem, qui attribue à Jean Polarde la qualité de grand mayeur (episcopi villicus), vers le 1er avril 1344, au moment où il fut exilé par décret de la Cité. Nous croyons donc que Jean Polarde, remplacé momentanément par Jacques Chabot, a dû reprendre sa charge de grand mayeur en 1344 et que celle-ci aura continué d'être exercée, pendant son bannissement, par Alexandre de Jardin, le sous-mayeur, jusqu'à la mort d'Adolphe de la Marck.

ENGLEBERT DE LA MARCK (1345-1364)

Louis d'Ouffet, chevalier, 1345-1348. — 1345, 31 décembre (n. st.), Stock de St-Jean, fol. 222. — 1348, 22 février, Stock de St-Jean de 1334, fol. 19. — 1348, juillet, Cartul. du Valbenoît, t. II, p. 40.

Il mourut le 26 juillet 1348.

Jacques Chabot, 1348-1352. — 1349, 20 juin, Chartes de la Cathédrale, n° 680. — 1350, Cartul. de Ste-Croix, fol. 273. — 1351, Lib. tert. chart., n° 536. — 1352, 8 mars, Chart. du Val-St-Lambert, n° 556.

Bertrand de Liers, chevalier, 1352-1355. — 1352, 20 juillet, Chartes de St-Martin, n° 246. — 1353, Testament de Jean de Brabant, aux Pièces justificatives. — 1354, 12 février, Cartul. de St-Denis, t. III, p.79 v°. — 1354, 15 octobre, Stock des Pauvres en Ile, fol. 215. — 1355, 6 février, Stock de St-Jean, fol. 30 v°.

Arnold de Charneux, chevalier, 1355-1356. — 1355, 18 avril, Chartes de la Cathédrale, n° 727. — 1356, 10 juin, Stock rouge, fol. 5.— Lib. secund. chart., n° 136.

Jacques Chabot, chevalier, 1358-1362. — 1358, 15 février, Lib. secund. chart., n° 145 — 1358, Cartul. de St-Laurent, t. I, fol. 76 et 77. — 1360, Chart. du Val-St-Lambert, n° 610. — JEAN DE STAVELOT, p. 261.— 1361, Chtart. du Val-St-Lambert, n° 615. — 1362, 10 février, Chartes de St-Jacques.

Gilles Chabot, chevalier,
1363-1364. — 1363, 16 mai, Cartul. des Chartreux, fol. 17 V°. — 1363, Cartul. de St-Laurent, t. I, fol. 86 v°. — 1364, 21 mars, Chartes de la Cathédrale, n° 804.

JEAN D'ARCKEL (1364-1378)

Jean delle Vaulx, chevalier, 1364-1370... — 1365, 14 mars, Chartes de la Cathédrale, n° 811. — 1366, Stock rouge, fol. 5. — 1366, Chartes de la Cathédrale, n° 813. — 1366, Chartes de St-Martin, n° 254. — 1366, Cartul. de St- Denis, t. III, p. 39 v°. — 1370, 12 juillet, Chartes de la Cathédrale, n° 828.

Raes de Waroux, 1373-1378. — 1373, 5 février, Cartul. de St-Denis, t. III, fol. 82. — 1374, Cartul. de St-Paul, p. 341. — 1374, Stock rouge, fol. 12. — 1374, Chartes de la Cathédrale, n° 838. — 1376, Cartul. de St-Paul, p. 345. — 1378, Chartes des Dominicains. — 1378, 4 mai, Chartes de St-Jacques.

ARNOLD DE HORNES (1379-1389)

Jean de Bernalmont, chevalier, 1379-1388. — 1379, 3 décembre, Chartes de St-Jacques. — 1380, Ibid. — 1381, Chartes de St-Martin, n° 280. — 1382, Chartes des Dominicains. — 1383, Chartes de St-Jacques. — 1384, Chartes de Robermont. — 1385, Chartes de St-Jean. — 1387, 11 novembre, Oeuvres, n° 8, fol. 127 v°. — 1388, 23 janvier, Chartes de St-Jacques.

Fastré-Baré de Lardier, chevalier, 1388-1389. — 1388, 24 avril, Cartul. de St-Materne, fol. 137 v°. — 1388, 10 décembre, Testament du chevalier Guill. Proest, écherin. — 1389, 16 février, Stock de St-Jean, 1334, fol 79.

Fils de Thibaut de Lardier, chevalier, et d'Aely de Rahier; petit-fils de l'échevin Jean de Lardier, il avait épousé Ide de Lavoir, fille de Wéry et veuve de Thibaut de Lardier, le jeune.

Il mourut en 1389 et fut enterré aux Dominicains, avec cetté épitaphe:

Chy gist Fastreis Bareis de Lardier jadis mayeur ... chevalier qui trespassat l'an M. CCC. IIIIxx et IX. XV jour ... .

JEAN DE BAVIERE (1390-1417)

Jean Bouchar de la Boverie, chevalier, 1390-1391. — 1391, 4 mars, Carmélites de Huy. — 1391, 9 mars, Stock de St-Jean, fol. 89.

Fils de Waleran et de Marguerite d'Awans, petit-fils du chevalier Jean Buchar dont il a été question ci-dessus, notre mayeur avait épousé, en premières noces, Anne Paniot, morte en novembre 1363 et enterrée aux Carmes en Ile. Sa seconde femme fut Blanche delle Monzée, fille de Malassuré, laquelle mourut le 1er novembre 1400.

Jean Rosseal, 1393-1394. — 1393, 13 avril, d'après LE FORT. — 1394, 13 février, Transfixe d'une charte du 27 novembre 1388, aux Chartes de St-Jacques. — 1394, 25 février, Chart. du Val-St-Lambert, n° 816.

Henri Coen, 1395-1406. — 1395, 27 mars, Chartes de St-Jacques, sceau. — 1396, Carmélites de Huy. — 1396, Chart. du Val-St-Lambert, n° 849. — 1398, 15 octobre, Chartes des Dominicains. — 1399, Stock de Robermont, p. 50. — 1400, Pièces justificatives. — 1401, BORMANS, Ordonances, t. I, p. 375. — 14o2, Chartes de St-Jacques. — 1403, Paix de Tongres. — 1404, Chart. de St-Jacques. — 1405, Déclaration de l'anneau du palais. — 1406, Cartul. des Chartreux, fol. 263 v°.

Comme on l'a vu plus haut, Henri Coen, le jeune, beau-frère de Jean Rosseal qui précède, fut plusieurs fois maistre de la Cité. Il était hallier en 1386.

Nous reproduisons son sceau, planche IX.

La loi fut fermée depuis septembre 1406 jusqu'en 1409.

Thierry Marteal de Malbertingen, 1409-1410. — Fils de Louis Marteal, chevalier, sire de la Neufville en Condros, et de N., dame de Mopertingen, sa seconde femme, il prit alliance avec la fille de Cloes delle Chivre, bourgeois de Liége.

Jean de Stavelot nous apprend qu'il mourut « si terriblement que nulle n'oisat remanir deleis luy quant ilh trespassat. »

Il était encore en vie le 8 avril 1410.

ARMES. D'azur semé de fleurs de lis d'or.

Jacques Chabot, chevalier, 1410-1417. — Apparait comme mayeur dès le 26 juillet 1410.

JEAN DE WALLENRODE,

JEAN DE HEINSBERG,

LOUIS DE BOURBON
(1418-1468)

Wauthier d'Athin, 1418-1430. — Everard de la Marck, nommé mambour de la principauté le 28 mai 1418, après la résignation de Jean de Bavière, conféra l'office de mayeur à Wauthier d'Athin.

Jean de Wallenrode, intronisé le 4 août de la méme année, maintint le mayeur, qui lui avait prété sur son office une forte somme d'argent.

Jean de Heinsberg en fit autant et alla plus loin, puisqu'il s'engagea à le maintenir en fonctions à vie.

On sait comment d'Athin les perdit.

Il est le dernier échevin qui fut en même temps souverain mayeur.

Jean de la Boverie, seigneur de Viane, 1430-1432. — Petit-fils du mayeur de Liége en 1390, il cut pour père Bertrand de la Boverie, qui acquit l'avouerie de Liége et la transmit à son fils; et pour mère une dame de grande naissance, Isabelle de Melun, dame de Viane et de Renaix en Flandre, de Beaufort sur Meuse, et veuve de Robert de Flandre, frère du comte de Namur.

Mahaut de Creilinke, sa femme, ne lui donna pas de postérité; il testa le 12 septembre 1460, ne laissant que deux filles naturelles, et instituant pour principal héritier son frère aussi nommé Jean, connu sous le nom de Jean le Ruyte, qui se distingua dans le parti de la Cité contre Louis de Bourbon et que nous retrouverons plus tard comme échevin.

Eustache Chabot, seigneur d'Omezée, 1432-1442. — Fils de l'échevin André Chabot, Eustache fut d'abord maistre de la Cité en 1427; devenu mayeur en 1432, il se signala par la rigueur qu'il mit à poursuivre les partisans des d'Athin. Au bout de dix ans d'exercice, il se démit de ses fonctions ét fut de nouveau élu maistre en 1443.
Réinstallé comme mayeur le 14 août 1449, il fut maintenu par Louis de Bourbon et conserva la verge jusqu'au 16 juillet 1462, date de sa mort.

Ce fut durant cette dernière période, le 3 novembre 1454, qu'il maria sa fille unique, Marie, alors agée de 24 ans, avec messire Frédéric de Withem, le futur exécuteur des vengeances de Charles le Téméraire. Outre Gilles de Metz, son beau-frère, l'échevin Textor et Alexandre Bérart, notre mayeur invita à assister au contrat Jean de Trina, son substitut, et Cloes d'Amaing, son clerc.

Malheureusement, cette union demeurée stérile fut dissoute cinq ans après, par la mort de la jeune femme. Eustache ne put s'en consoler: il fit son testament le 27 juin 1462, et voulut être enterré à côté de sa fille. Il chargea sa femme de faire bâtir une chapelle « de bonne grandeur et quantiteit » pour étre annexée à l'église de Saint-Pholien, sa paroisse, où leurs cendres seraient déposées. Une messe devait y être célébrée quotidiennement par un prêtre spécialement attaché à ce service et qui était obligé de résider à proximité. Entre autres libéralités, nous remarquons des legs de 10 griffons qu'il fait à chacun des sept hôpitaux suivants: de Saint-Jean-Baptiste, de Saint-Julien, Mostarde rue du Pont, Packeal à Saint-Séverin, Sainte-Aghisse à Sainte-Marguerite, des Frères en la chaussée de Saint-Christophe et de Saint-Jacques au pied du pont d'Avroy. Quant à sa terre d'Omezée, il en dispose, sauf l'usufruit de sa femme, en faveur de damoiseau Guillaume de Sombreffe, le jeune, son cousin.

La chapelle des Chabot a été détruite avec l'ancienne église de Saint-Pholien, mais la pierre sépulcrale de notre souverain mayeur, heureusement conservée, se voit aujourd'hui dans le mur latéral sud de la nouvelle église. Elle porte l'inscription suivante:

Chi giest Eustas Chabot saingr domosée et grand mayeur de Liege qui trespassat lan M. CCCC et LXII le XVI jour de fenail mois prie pour ly. Chi giest damoiselle Aylis sa femme qui trespassat l'an M. CCCC...

Cette damoiselle Aylis, qui était la fille de l'échevin Jean Rosseal, testa le 6 octobre 1468. Elle choisit sa sépulture « en la chappelle par moy novellement ordonnée, ensuyant la charge à moy donnée par le jadit Eustas mon chier mari. » Catherine, fille du chevalier Gilles de Huy, obtient beaucoup de legs; d'autres faveurs sont faites à Jean et à Lambert Rossea, fils naturels de feu Jean Rossea, frère de la testatrice. Frédéric de Withem, son gendre, ne reçoit en souvenir qu'un « pot d'argent; » enfin elle nomme héritiers universels damoiseau Guillaume de Sombreffe le Jeune, Guillaume de Lonchin (gendre de Gilles de Metz), « notre maître Amele, » c'est-à-dire Ameil de Velroux, Johan des Champs et Olivier de Chaine, tanneur, ses « bons amis ».

Henri delle Chaussée de Jeneffe, 1442-1449. — Peu de temps avant de quitter ses fonctions, le mayeur Stassin Chabot avait fait reconstruire à Saint-Gilles un nouveau gibet, établi sur trois piliers de pierres de Namur. Mais ce fut Henri delle Chaussée, créé maire au mois de septembre, qui l'étrenna, en le garnissant de larrons et d'assassins; car ce fut un justicier rigide et si redoutable que beaucoup de coquins et de ribauds trouvèrent prudent de quitter Liége.

L'année suivante notre mayeur fit refondre, aux frais de l'éveque, la « bancloque » de la Cité qui s'était félée. La nouvelle pesait 6,500 livres et valait bien 1,2oo florins du Rhin. Elle fut baptisée Horrida. L'ancienne datait de 1328.

Henri delle Chaussée, qui fut maistre de la Cité en 1430, 1435, 1441 et 1453, etait fils de Henri et d'Alide N. Par contrat du 13 décembre 1420, il avait épousé Marie le Berwier, fille de Léonard et de Marie de Vierme. Elle était veuve en 1461.

Eustache Chabot, seigneur d'Omezée, 1449-1462.

Gilles de Huy, chevalier, 1462-1464. — Après la mort d'Eustache Chabot, Jean de Trina, son lieutenant, fut assermenté à sa place et exerca provisoirement les fonctions pendant six jours, au bout desquels Gilles de Huy fut installé le 27 juillet 1462; mais il ne jouit guère de sa haute position.

Comme nous l'avons dit, 1'éveque lui retira une première fois la verge le 13 septembre suivant, puis une seconde fois le 23 septembre 1464. Quelques mois plus tard l'opposition triomphait à Liége et Marc de Bade faisait son entrée dans la Cité. Gilles de Huy, resté fidèle à son prince, fut tué dans une escarmouche livrée à Gellick entre les milices de Maestricht et celles de Liége.

Gilles de Huy, qui avait été élu maistre de la Cité le 25 juillet 1459, fut délégué avec son collègue Mathias Haweal, Jean le Ruyte et Gilles de Metz pour se rendre auprès du roi de France Charles VII. Ils reçurent un accueil des plus flatteurs. Le roi fit payer leurs dépenses, accorda trois lettres de faveurs spéciales pour les Liégeois et donna à Gilles de Huy des gobelets contenant 36 marcs d'argent.

L'année suivante, Louis XI étant monté sur le trône, Gilles de Huy se trouva encore désigné pour faire partie de l'ambassade chargée de complimenter le monarque. Redoutant les dispositions de ce dernier, qui avait vécu en mauvaise intelligence avec son père, il n'osait se mettre en route et exigea qu'on lui délivrat un sauf-conduit. Cependant la réception que lui fit le roi ne laissa rien à désirer.

Fastré-Baré Surlet, seigneur de Chockier, 1465. — Arrière petit-fils de Fastré-Baré de Lardier, grand mayeur en 1388, Fastré-Baré était fils d'un père homonyme qui fut six fois maistre de Liége, et d'Isabeau d'Arendael. Il avait été reçu chanoine de la Cathédrale en 1438, mais ayant cédé sa prébende à son frère Roland, il épousa le mardi 7 janvier (Jean de Stavelot, p 485. Le contrat de mariage fut approuvé aux échevins le 29 août 1443 et se trouve enrégistré deux fois aux Convenances et testaments, 1440-1443, fol. 180 v° et 1446-1452, fol. 176 v°) Marie delle Chaussée de Jeneffe, fille du grand mayeur.

Ses démelés avec Raes de Heers, puis sa réconciliation avec celui-ci et sa mort glorieuse à Brusthem ayant été rapportés plus haut, nous ne nous étendrons pas davantage sur ce mayeur de quelques mois.

Eustache de Hosden, seigneur d'Houchenée, 1466-1468. — La présence de ce mayeur nous fournit l'occasion d'introduire une rectification importante à ce qui a été dit plus haut. Aucun historien n'a signalé et nous n'avons découvert que récemment la translation faite par Louis de Bourbon du tribunal des échevins de Liége à Huy, en 1466. Le fait serait probablement resté ignoré à tout jamais, sans l'existence d'un volume contenant la table chronologique des actes échevinaux: or, dans cette table, dressée vers le XVIe siècle, se trouve le sommaire d'un registre aujourd'hui perdu et qui avait pour titre: Registre commenchant 1'an XIIIIc LXVI en marce, extans messeigneurs lors résidens à Huy, pour cause de cesse jecté en la Cité. Une cinquantaine d'actes à peine y sont indiqués, mais rien ne dit si le volume était encore complet au moment où il fut analysé. Ce qui nous porte à croire qu'il ne l'était pas, c'est qu'on n'y trouve pas l'indication d'un important contrat de mariage qui fut pourtant réalisé à cette époque.

Quoi qu'il en soit, Eustache de Hosden fut le mayeur qui présida la Cour à Huy et que le prince conserva pour sa nouvelle Cour de 1467. Nous avons fait connaitre sa révocation en 1468.

Eustache de Hosden, fils de Collard Baldin, avait épousé par contrat du 10 juillet 1457, Marie de Corswarem, dite de Nandrin, dame de Plenevaux, veuve de Jean Hoen de Brouck.

Il mourut en 1483, sans hoirs légitimes.

Jacques de Morialmé, 1468.

Jean de Hornes dit de Wilde, chevalier, 1468. — Etait l'un des chefs des hardis Liégeois qui allèrent, dans la nuit du 9 au 10 octobre 1468, surprendre Louis de Bourbon à Tongres pour le ramener dans la Cité.

A son entrée à Liége, le prince qui, malgré l'acte audacieux de Jean de Wilde, n'avait eu qu'à se louer de sa courtoisie et de sa loyauté, lui conféra la place de grand mayeur. A peine celui-ci en eut-il pris possession, qu'il dut poursuivre la répression d'un grand crime. Robert de Morialmé, archidiacre de Liége, l'un des intimes de Louis de Bourbon, était resté à Tongres grièvement blessé dans la bagarre de la veille. Dès le lendemain, le prince lui envoya une escorte de huit hommes, pourvus d'une litière et accompagnés de chars, pour transporter le malade et ses bagages. Comme ils revenaient, ces hommes furent soudain assaillis par une troupe de gens armés qui les dévalisèrent et massacrèrent l'archidiacre.

Le légat Onufrius, indigné de ce lache guet-apens et compatissant à la douleur de l'éveque que cette mort avait navré, manda aussitôt au palais les citoyens les plus notables et leur déclara que si des diligences n'étaient faites pour la recherche des coupables, il remettrait la Cité en interdit. Tout le monde s'écria que rien n'était plus juste et que messire de Wilde aurait à agir en conséquence.

Celui-ci ne se fit pas prier. Ayant mis à la question quelques individus soupçonnés, il découvrit bientôt les vrais coupables. Mais ils se tenaient cachés dans les villages environnants, et les recherches furent promptement interrompues par les terribles événements qui se déroulèrent coup sur coup, et au cours desquels notre mayeur perdit la vie.

La personnalité de Jean de Wilde a longtemps été méconnue. Il appartenait à un écrivain liégeois de la remettre en pleine lumière. Nous nous bornerons à renvoyer à son travail, auquel nous n'avons rien à ajouter (Baron de Chestret de Haneffe).

MAYEURS EN FEAUTE

Hemricourt s'exprime comme suit: « Li dit maire puet substitueir on mayeur pour ly, et cely roisteis et des novealz mettre toute fois qu'il ly plairat; lyqueis maire substitueis n'at à faire aultrepart féaulteit, fours en présenche des esquevins, assavoir de dois ou plus; et toutefois que le soverain maire reprenderat l'offiche, il deverat faire novelle féaulteit, en présenche des esquevins tant seulement. »

On voit donc que jusqu'à la fin du XIVe siècle au moins, le mayeur en féauté n'était qu'un délégué, un substitué du souverain mayeur; l'éveque n'avait rien à voir dans sa nomination. Pour être apte à remplir son office, il lui suffisait de prêter serment devant deux échevins. Cet état de choses changea à une époque qu'il est impossible de préciser, mais que nous sommes tenté de rapporter au règne de Jean de Heinsberg. Les événements des d'Athin donnèrent peut-étre lieu à certaines réformes judiciaires qui ne sont pas parvenues jusqu'à nous, Toujours est-il que nous voyons Jean de Trina, par exemple, faire les fonctions en féauté pour trois mayeurs successifs. Il semble à poste fixe, comme le furent, en effet, les sous-mayeurs des siècles suivants, dont la nomination devint une prérogative du prince seul.


Le texte de notre chroniqueur semble indiquer, en outre, que les fonctions de mayeur et de sous-mayeur n'étaient point cumulatives, ou, en d'autres termes, que le souverain mayeur pouvait, quand cela lui convenait, se décharger entièrement sur son délogué. Cela aussi vint à changer: l'extension des affaires aidant, il y eut bientôt de quoi tenir occupés les deux mayeurs à la fois, fussent-ils même les plus actifs.

Il arrivait assez fréquemment que le mayeur substituait son clerc, un chambellan ou tout autre employé de la justice, pour agir à sa place dans une affaire déterminée, par exemple, pour recevoir une oeuvre de loi. En dressant notre liste des sous-mayeurs, nous avons rencontré des personnages de l'espèce: ceux que nous avons pu reconnaître ont été mis à l'écart; quant aux douteux, nous avons préféré les mentionner.

Radelet d'Isle, 1275. — Lettre du maire et des échevins de Liége donnée « l'an de grasce 1274, le jeudi après le Treme... maire en feaulteit Raddelet Dyle. »

Peut-être fils de l'échevin Radoux d'Isle.

Jean de Saint-Martin, 1276. — « Fut maire en feauteis Johan de Saint-Martin, de part Jacqmin de Saint-Martin, maïor de Liége. »

Colais li Clers, 1283 avril. — « Colais li clers si ke maire en feateit mis adont de par Hanon Surelet, maïor de Liége. »

Baudouin de Saint-Servais, 1292. — « Nos Frankars de Saint-Servais, maires de Liége, par Balduin nostre filh ki à ces choses à faire fut en féauté et maires por nos. »

Julien Gailhars.

Wéri dit maitre Wérart, le skermisseur, 1304-1320. — Nous l'avons rencontré dans des chartes de 1304, 1306, 1307, 1308, 1309, 1310 et 1311. C'était donc un véritable sous-mayeur exerçant ses fonctions d'une manière permanente.

Wéri le Skermissoir intervient pour Winand de Julémont dans la charte de 1314.

Wérar était en féauté pour Jean Buchar en 1320. Il avait donc probablement repris ses fonctions, momentanément interrompues par les suivants.

Michel Middereit, 1314-1315.

Louis d'Ouffet, 1316-1317. — Une charte datée de la fête de Saint-Thomas (21 décembre) 1316, nous le montre en féauté pour Gillon de Charneux, c'est donc en la méme qualité qu'il figure en 1317 dans les registres de la Cour féodale.

Anselme de Bonneville, 1329, 22 janvier, et

Cunar de Harne, 1329-1332, ont été successivement en féauté pour Coune de Lonchin.

Wauthier de Theux dit de Skendremale, 1332-1333, fut le suppléant de Herman de Bergstraten.

Johan de Brouck de Haccourt, remplacait en 1334 le mayeur Hugues de Haccourt.

Lambert de Rocourt, 1337-1338, et

Cunar de Harne, 1338-1339, furent mis en féauté par Coune de Lonchin, redevenu mayeur.

Alexandre de Jardin, 1340, pour Jean Pollarde.

Jean Pevereaz ou Pevreal, 1345-1348, fit les fonctions pour Louis d'Ouffet, chevalier, et les continua même après la mort de ce dernier, arrivée le 26 juillet 1348, puisqu'il figure comme maire de Liége à une charte du 9 août suivant.

Wéry de Rocourt, se rencontre sans interruption de 1349 à 1355, pour Jacques Chabot.

Adolphe de Charneux, fait l'office en 1356, pour son frère.

Raes de Waroux, de 1357, 11 septembre, à 1363, pour Jacques Chabot, son beau-père, et Gilles Chabot, son beau-frère.

Gérard ou Ghierkin delle Marche (de la Marck), 1363-1377, est mis en féauté successivement par les mayeurs Gilles Chabot, Jean delle Vaulx et Raes de Waroux.

Nous donnons son sceau planche IX, et nous nous expliquerons sur son compte à propos des chambellans.

Jacques de Waroux, fit l'office de son père en 1378.

Jean Pevreaz, le jeune, 1379-1383, est le lieutenant de Jean de Bernalmont, qui se sert aussi de Humblet de Pas et des trois suivants:

Gérard delle Marche, 1383-1384.

Eustache Franshons de Hognoul ou de Manshoven, 1384-1385. — Frère de l'échevin Humbert Corbeau.

André Chabot, 1385-1388. - Il fut plus tard échevin.

Radoux de Chockier, écuyer, 1388-1392, fut successivement mayeur en féauté pour Fastré-Baré de Lardier, son cousin, et pour Jean Buchar delle Boverie. Il était fils d'Adam Surlet, sire de Chockier et d'Agnès le Blavier.

Marcel de Holzet qui était en 1394 le substitué de Jean Rosscal, ne doit pas avoir été un vrai mayeur en féauté, car nous le retrouvons l'année suivante comme chambellan.

Henri de Waroux, 1396-1403. — Il semble avoir été le père de l'échevin du même nom.

Radoux de Chockier, 1404-1406.

Louis de Velroux, 1409-1418, était fils d'Ameil de Velroux, dit le damoiseau de Tilff et de N. de Pillechoule. Veuf de Marguerite delle Chivre, il épousa Marie Vacheresse, dont il n'eut que deux enfants: Ameil, l'échevin, et Jeanne, femme de Mathias Haweal.

Jean de Harche, 1418-1425, fils de Guillaume de Harche de Wonck qui vivait du temps de Hemricourt. Le 9 janvier 1433, les Liégeois brûlèrent les maisons de Jean de Harche et de son fils Guillaume à Wonck. Le 2 avril suivant, ils furent bannis; le 28 novembre leurs têtes furent mises à prix.

Heruwin Martin, de Waremme, 1426-1430. — L'homme de confiance de Wauthier d'Athin. Il fut banni, comme son maître, et sa tête mise à prix.

Pirlot delle Monsée, 1430-1432, pour Jean de la Boverie.

Guillaume de Velroux, 1433-1445, frère de Louis, dénommé plus haut. Il avait épousé la sœur de Warnier de Wartaing, abbé de Saint-Gilles.

Jean de Trina, 1446-1463. — Fils de Hubin de Trina, maistre de Huy, nous le voyons, en 1450, vendre un bien situé en Vieux-Waleffe, et, en 1452, prendre la qualité de mayeur de Crisgnée.

Il tint le parti de Louis de Bourbon, qui après la destruction de Liége et avant le rétablissement d'un tribunal régulier, chargea Trina du maintien de l'ordre. Dès le 7 mars 1469, celui-ci procède à Liége à une exécution capitale, sous les ordres du grand mayeur de Louvain. Nommé ensuite lieutenant du bailli, il fut reçu membre du Conseil judiciaire le 26 août 1476, mais il ne fut pas maintenu l'année suivante au tribunal échevinal. Peut-être était-il devenu trop vieux et se contenta-t-il de la charge de bailli de Saint-Lambert, dont il était investi le 22 avril 1478, date de son testament.

Marie de Passage, soeur de Simon, était sa femme en 1459 et lui survécut, mais ne lui donna pas d'enfant.

Guillaume Botton de Tourinne, 1465, pour Fastré-Baré Surlet. On le retrouvera plus tard comme échevin.

Jean de Trina, 1466-1468, et

Louis Thibaut, 1468, furent les substitués d'Eustache de Hosden.

LES CLERCS

DEUX fonctionnaires, aidés de quelques scribes, suffirent pendant toute la durée du moyen âge à expédier la besogne des écritures de la Haute Justice de Liége. Ces fonctionnaires se nommaient le clerc secrétaire des échevins et le clerc du mayeur ou delle justice.

Leur tâche respective était nettement définie, et l'un n'aurait pu s'immiscer dans les fonctions de l'autre sans empiéter en méme temps sur ses émoluments, car les traitements fixes étant chose inconnue à cette époque, nul n'était payé qu'en raison du travail qui lui était imposé.

Toutefois Hemricourt énumère une série de registres que les deux clercs tenaient à frais communs et dont ils se partageaient les bénéfices:

Le papier aux loys,
Le papier des paroffres,
Le papier aux déminements,
Le papier des saisines,
Le papier des paix faites,
Le papier des vogements de force,
Le papier aux commones amendes et
Le papier aux atteints.

Ces diverses collections d'archives, qui étaient enfermées en une armoire dont chacun des clercs avait la clef, sont perdues aujourd'hui.

CLERCS SECRETAIRES DES ECHEVINS

Jusqu'à la fin du xlve siècle au moins, les échevins nommèrent eux-mêmes leur clerc secrétaire, à la majorité des voix. Celui qui était investi de cette charge, la conservait à vie, à moins qu'il ne s'en rendlt indigne par son incurie, sa négligence ou sa mauvaise conduite. C'était un poste de confiance, auquel n'étaient appelés que des gens d'une loyauté reconnue; car, comme le remarque Hemricourt, l'honneur des citoyens et les intérêts du public reposaient autant en leurs mains qu'en celles des échevins eux-mêmes. En effet, sans le secours de l'écriture, la mémoire de ceux-ci n'eût pu suffire à garder la connaissance parfaite des actes accomplis devant leur juridiction.

Lorsque le clerc secrétaire avait prété serment, il payait à chaque échevin, de méme qu'à leurs conseillers, un setier de bon vin; mais il ne devait rien au mayeur, puisqu'il ne dépendait pas de ce dernier et ne lui rendait aucun service. Par contre, les échevins avaient l'obligation de fournir à leur clerc le drap et la fourrure d'une robe, chaque année.

Au clerc des échevins, il incombait de rédiger les jugements, les recharges, les partages, les lettres d'investiture; c'est lui qui adressait les rappels aux échevins , faisait les proclamations, les enquêtes, les copies, les lettres missives, etc.

Son salaire, pour chaque acte, était généralement d'un vieux gros.

Quand un document était produit en justice, c'était le clerc secrétaire qui en donnait lecture, moyennant le même prix.

Outre les minutes des enquêtes judiciaires, deux séries de registres étaient confiées à la garde spéciale du clerc secrétaire.

1° Le papier des obligances, dans lequel étaient enregistrés pêle-méle les obligations de toute espèce, les jugements, sentences, transactions, quittances, donations, enseignements et les approuvances d'âge.

2° Le papier des forjugiés, c'est-à-dire la liste des personnes que les échevins avaient jugées atteintes de leur honneur.

En ce qui concernait les testaments, contrats de mariage, baux ou autres lettres dont la garde incombait au clerc du mayeur, le secrétaire des échevins se bornait à inscrire au dos l'approbation donnée par ceux-ci et touchait pour cet endossement le salaire d'un vieux gros.

Ce n'est qu'à partir du XIVe siècle que les clercs ont commencé à signer les actes échevinaux. Impossible par conséquent de connaitre ceux qui étaient en charge antérieurement.

Bertremon de Pont d'Ilhe, clerc des eskeviens de Liége, apparait avec Oudon, sa femme, dans une charte de 1307.

Henri de Potirue ou de Potierrue, est le premier clerc dont nous ayons recueilli la signature sur des chartes de 1307 à 1311. La maniere dont il signait en raccourcissant très fort le t et en omettant le point ou l'accent sur l'i, prete à son nom l'aspect de H. de Poorne. Mais un relief de l'an 1316, nous donne la certitude de 1'existence de Henricus de Potierrue clericus.

L. de Rocur signe de 1320 à 1330.

Gilles de Hemricourt, 1339. — Le testament de Hubin Chabot, en date du 14 mai 1339, fut affirmé devant les échevins par plusieurs témoins, notamment par « Gilechons de Hemericourt, nos clercs. » Ce testament porte la signature d'un autre clerc, qui doit donc avoir été celui du mayeur.

Une charte du 24 juin de la même année est signée E. (Egidius) de Hemericourt par copie.

Ce Gilles de Hemricourt épousa Ide d'Abée et fut le père du chroniqueur.

Pierre de Horion apparaît dans les chartes suivantes: 1348, 22 février, Stock de St-Jean fol. 19. — 1349, Chartes de la Cathédrale n° 680. — 1352, Chartes du Val-St-Lambert, n° 556. — 1354, Carmélites de Huy. — 1355, 14 décembre, aux archives de l'Etat à Bruxelles.

Ce personnage pourrait bien étre le même qu'un Pierre de Horion, échevin de Huy et l'un des Douze juges des lignages, qui mourut le 17 mars 1358 et fut enterré dans l'église de Notre-Dame à Huy.

Jacques de Hemricourt, 1356-1383. — Dans son Patron del Temporaliteit, il nous fait connaitre lui-même la durée de ses fonctions. Voici comment il s'exprime: « ltem, at esteit coustumeit de noveal puis l'an M. CCC. et LX, que je estoy clerc secrétaire auz esquevins de Liége et l'avoie esteit VIII ans devant et le fuy XXIII ans après continueilment. »

Nous croyons toutefois qu'au lieu de VIII ans il faut lire IIII ans puisque son prédécesseur signe encore en 1355. De fait, la première charte échevinale qui porte la signature de Hemricourt, est datée du 25 janvier 1356. Comment admettre d'ailleurs qu'un office aussi important ait été confié à un jeune homme de 19 ans. D'autre part, il doit avoir résigné sa charge dès le commencement de l'an 1383, car comparaissant lui-même le 30 janvier devant les échevins, ceux-ci le qualifient simplement clers citain de Liege. Ces fonctions de clerc des échevins, il les cumulait avec celles de notaire public et de secrétaire des Douze lignages.

Il ne quitta sans doute la secretairie des échevins que pour prendre un poste plus élevé, auquel l'appela la confiance de l'évêque Arnold de Hornes, qui l'admit en son Conseil privé.

S'il est un personnage sur lequel nous devrions, à bon droit, nous étendre dans ce livre, ce serait certes le clerc secrétaire qui nous occupe. Que saurions-nous, en effet, de l'institution échevinale ou du monde judiciaire liégeois au XIVe siècle, sans les écrits de l'honnéte et laborieux auteur du Miror des nobles et du Patron del Temporaliteit ? On a beau lire et relire ces pages jaunies, on ne s'en lasse pas; à chaque instant on y découvre quelque détail passé inaperçu, quelque trait de mœurs dépeignant sur le vif des générations oubliées.

Et pourtant nous ne referons pas la biographie de Jacques de Hemricourt. Chacun sait qu'il naquit en 1333; qu'il entreprit le Miroir à l'âge de 20 ans pour ne l'achever que quarante-cinq ans plus tard; enfin qu'il mourut chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, le 18 décembre 1403. Ce qui est beaucoup moins connu, ce sont ses procédés d'investigation et l'indication des sources où il puisa, pour mener à bonne fin sa saste entreprise. Peut-étre pourrions-nous apporter ici quelques renseignements nouveaux, mais il nous faudrait dépasser notablement les proportions assignées à ce chapitre et nous préférons les réserver.

Nicolas de Vorde, 1383-1386. — Il devint ensuite secrétaire de l'éveque Arnold de Hornes, puis de Jean de Bavière et mourut en 1415.

Humbert de Pas de Wonck, 1387-1389. — Avant de devenir secrétaire des échevins, il avait été assez longtemps clerc du mayeur.

Il obtint ensuite le secrétariat des Douze juges des lignages, et occupait cette fonction au temps (1398) où Hemricourt termina son Miroir, dans lequel la filiation de la famille de Pas est établie

Dans son testament du 21 avril 1389, Jean Proest, chanoine de Saint-Jean, fait un legs à Humbert de Momsteghen, « clerico schabinorum Leodiensium. » Dans un autre testament, écrit trois jours après le précédent, il désigne le méme légataire sous le nom de « Homblet, mon cusin, fil jadis Wilhem de Momsteghen. »

En 1395, nous le voyons acheter un demi-bonnier de terre à Wonck.

Lors de la réorganisation de la Cour allodiale en 1403, Humbert de Pas fut désigné pour en faire partie. Il y siegea jusqu'en 1431; d'où 1'on peut induire qu'il mourut au moins octogénaire.

Catherine de Pas, sa fille du premier lit, fut mariée à l'avoué de Crisgnée. Quant à Gérard, Wauthier, Jehenne, Agnès et Marguerite, ses enfants du second mariage, ils partagèrent devant les échevins le 9 novembre 1434.

Notre secrétaire fut l'un des otages internés à Mons après la bataille d'Othée.

Humbert de Pas est l'auteur d'une chronique de Liége, dont l'original n'est plus connu que par l'extrait qu'en fit Jean de Stavelot: « Ci après s'ensuivent aucun par abregez extraits par moi Johan de Stavelot des croniques faictes par Hubert de Pas, clerc des douze seigneurs du pays de Liége, l'an mille quatre cent, au mois d'aoust... »

Lambert Grégoire, 1393-1394. — Docteur es droits et es lois, maître Lambert était fils de Joris ou Grégoire Lambert et de damoiselle Isabelle qui habitaient la paroisse Saint-Michel.

Il fut accusé en 1403 d'être l'un des perturbateurs de la paix ou des haidroits et fut banni de ce chef.

Revenu à Liége le 27 septembre 1406, il devint immédiatement « le maistre conseilher et advocaux et wardain delle parole » de Henri de Perwez, le mambour intrus de la principauté; puis il exerça les fonctions magistrales au nom de Jacques Badut, retenu en prison à Paris.

Longtemps après la bataille d'Othée, maître Lambert, qui avait repris le chemin de l'exil, s'avisa de revenir un jour à Liége. Il eut le front de se présenter au palais avec une barbe inculte et de longs cheveux, « mult diffourmeis et hisdeux. » Voyant que personne ne le reconnaissait, il s'approcha de Jean de Bavière, lui demandant humblement l'aumône. Le prince alla à sa bourse et lui remit 3 deniers blancs appelés boddragers. Quelques jours après son départ, notre homme envoya un message à Jean de Bavière, pour le remercier de sa générosité, ajoutant qu'à tel jour il lui avait baisé la main en présence de tel et tel seigneur de sa cour et décrivant le costume que l'Elu portait à ce moment. Jean de Bavière, très mortifié de cette aventure, publia aussitôt un décret pour défendre le port de la barbe. Depuis ce jour nul n'entendit plus parler de Lambert Grégoire.

Wauthier de Mostier, seigneur de Chooz, 1399-1429; 1433-1437. — En 1415 les échevins semblent avoir envoyé Wauthier de Mostier, leur secrétaire, au concile de Constance. Toujours est-il que ce fut lui qui en rapporta la charte de l'empereur Sigismond du 19 février, confirmant les privilèges des Liégeois, et qui obtint en outre, du pape et de l'empereur, le droit pour l'abbé de Saint-Hubert de porter la mitre et les insignes.

Le 19 novembre suivant, il perdit sa femme, damoiselle Aleyde, qui avait demandé à recevoir la sépulture dans une chapelle à fonder et à doter en l'église des Chartreux. Wauthier ne satisfit que partiellement à ce désir: la chapelle fut bâtie, comme le prouvait l'épitaphe suivante:

Hic jacet Walterus de Mostiers fundator huius capelle qui obiit anno Dni M. CCCC... — Hic jacet domicella Aleidis uxor Walteri prefati que obiit anno Dni M. CCCC. XV in vigilia Andree apostoli. Requiescat in pace. Amen.

Mais notre secrétaire oublia de doter sa fondation. Il préféra prendre une seconde femme, et s'allia par mariage à Agnès d'Elderen, veuve avec deux enfants de Wauthier de Betho.

En 1417, il habitait « en petit thoren; » et fit bâtir une autre chapelle annexée à l'église de Saint-Martin-en-Ile, sa paroisse.

Pendant son second mariage, il acheta la propriété d'Eynenberch, située à Maestricht, « op ten Bailjuyn. » En 1442, moins d'un an après la mort des deux époux, la moitié de ce bien fut revendiquée par Wauthier de Betho, fils du premier mariage d'Agnès d'Elderen. Les échevins de Maestricht, saisis de l'affaire, lui donnèrent gain de cause par sentence du 6 mai 1442.

Wauthier de Mostier fut homme de la Cour allodiale depuis 1403, date de la réorganisation de celle-ci, jusqu'en 1439 au moins. Mais en 1441, il avait cessé de vivre, ne laissant, à ce qu'il semble, qu'un fils unique, Jean de Mostier, issu du premier lit.

Catherine de Mostier, sœur de notre secrétaire, avait épousé Jean Noël de Saint-Nicolas en Glain; leur fille Marie était professe à Robermont en 1414 et 1425.

Si nous sommes entré dans ces détails, c'est que nous avons tenu surtout à bien faire connaître la position sociale d'un secrétaire des échevins au XVe siècle. On ne peut méconnaître que Wauthier de Mostier, propriétaire d'une seigneurie, et assez riche pour fonder des bénéfices, devait être un des notables de la Cité.

Jean de Templouz, qui pendant six ans avait exercé l'office de secrétaire au nom de Wauthier de Mostier, son cousin, fut assermenté définitivement le 23 novembre 1429.

Il était encore en charge le 23 juin 1432, mais dès 1433, son prédécesseur avait repris la signature, et le nom de Jean de Templouz disparait tout à fait. Damoiselle Ydde, sa femme, intervient avec lui dans un acte du 16 juin 1432.

Le baron de Villenfagne possédait deux exemplaires du Paweilhars, annotés par Jean de Temploux, qui y signalait notamment la partialité des jugements des échevins de Liége en matière criminelle, « c'est pour cette raison, ajoutait-il, qu'on rétablit les anciennes droitures du temps de moy Johans de Temploux qui ay esteit leur clerc secrétaire. »

Il résulte de ce texte que ce secrétaire perdit sa place ou plutôt qu'il la rendit à son prédécesseur.

Jean le Polain de Xhenemont, 1438-1465. — Le volume aux Oeuvres, n° 9, porte au premier feuillet 1'épigraphe suivante:

C'est le registre authenticque Jehan le Poulain, clercq secretaire à Mess. les Esquevins de Liége, des cas partenans à son ofice singlerement, commenchiet l'an de grasce M. IIIIc et XXXVIII.

Fils de Godefroid de Xhenemont et de Marie de Waroux, soeur de Jean Gulardin. Ce dernier parait avoir institué Jean le Polain et Jean de Falloise pour ses héritiers, au préjudice de son propre fils, qui se méconduisait. Tout au moins se mirent-ils en possession de son héritage. Plus tard cependant le petit-fils de Jean Gulardin viendra reprendre ses droits, soit que son grand-père en eut disposé ainsi, soit qu'il ait revendiqué sa succession en justice.

Jean le Polain, qui était avoué de Verviers (acte de 1457), se retira à Herstal où il résidait encore en 1471.

Il vivait en 1439-1459 en siège de mariage avec Agnès de Boin, fille de Guillaume, et veuve de Gilles d'Oborne.

CLERCS DU MAYEUR

Il appartient au mayeur, dit Hemricourt, « d'avoir ung clerc appelleit clerc del justiche, et de cely osteir quant ilh Iy plaist; Iyqueis clerc doit faire féaulteit à monsingnor de Liége, à mayeur, auz esquevins et al voweit; et doit avoir mult beau salaire et droiture dont chi-après sierat faite espresse mencion. »

Ainsi, durant tout le moyen âge, le clerc du mayeur était un fonctionnaire spécialement au service de ce dernier; il l'accompagnait notamment lors des exécutions capitales, voilà pourquoi on le désignait aussi sous le nom de clerc de sang. L'expression clerc del justiche dont se sert Hemricourt, ne doit pas être perdue de vue pour la classification de nos clercs, car elle se retrouve dans les documents de l'époque. Chaque fois qu'un des clercs intervient personnellement dans un acte échevinal, il est qualifié « clerc de nous la justice » ou bien « clerc de nous les échevins, » selon qu'il s'agit de l'un ou de l'autre de ces fonctionnaires.

Au point de vue de l'importance relative de leurs fonctions, il nous semble évident que le clerc du mayeur devait céder le pas à son confrère. En effet, nous voyons deux ou trois clercs de mayeur passer à l'office de clerc des échevins, tandis que nous ne trouvons aucun exemple d'un changement inverse.

Chaque année, le mayeur était tenu de fournir à son clerc le drap d'une robe, mais cette prestation, il avait le droit de la porter en dépense dans son compte annuel avec l'évêque.

Indépendamment des services que le clerc du mayeur rendait personnellement à son maitre et dont Hemricourt ne fait pas mention, voici quelle était sa part de besogne spéciale dans l'administration de la justice.

Il dressait les lettres concernant les alleux situés dans la franchise et tenait probablement aussi les registres spéciaux concernant cette classe de biens.

Il avait les approbations des convenances de mariage et testaments, ainsi que des « lansaiges. »

Enfin, il faisait l'embrevure (abrégé) des lettres de mambournie.

Son salaire pour chacun de ces actes était invariablement de 3 gros; à moins toutefois qu'il ne fût obligé de rédiger lui-méme le testament ou les convenances de mariage sur de simples notes produites par les témoins; dans ce cas ses honoraires s'élevaient « alle avenant de son labure. »

A. Borlande signe une copie donnée l'an 1328, le dimanche « devant le feste St Pierre aoust entrant, » sous les sceaux de Henri Sutemine et Henri le Blavier, maitres des échevins. Son nom se retrouve au bas d'une charte échevinale de 1330.

Un Arnold Borlande était en 1329 chantre de la collégiale de Saint-Barthélemy. Serait-ce le même ?

Jean Perin (?). — Nous avons rencontré deux chartes échevinales de 1339 et une de 1343, portant une signature assez difficile à déchiffrer et pour laquelle nous n'avons trouvé aucun point de rapprochement. On peut en faire: JO. PIN OU JO. PNI, avec un signe d'abréviation dans le jambage du P, ce qui permet de lire Perin ou Pruni. Et comme il est hors de doute que Gilles de Hemricourt etait alors le clerc des échevins, il faut que l'autre ait été le clerc du mayeur.

Colars Franque apparait le 17 octobre 1358 cornme maire en féauté pour Jacques Chabot, chevalier, souverain mayeur; or comme le mayeur en féauté titulaire était alors bien positivement Raes de Waroux, ainsi qu'il résulte de plusieurs chartes, nous croyons que Colars Franque fut le clerc du mayeur; d'autant plus que son nom réapparait en 1361 au bas de la charte n° 777 de la Cathédrale, qui est précisément une approbation de testament.

Wauthier de Hantes signe une charte de Saint-Denis de 1366 et une autre de la Cathédrale de 1369 (n° 826), qui est encore une approbation de testament. Nous avons d'ailleurs une entière certitude que le clerc des échevins était alors Jacques de Hemricourt; celui qui nous occupe devait donc étre l'homme du mayeur.

Humblet de Pas se rencontre d'abord dans deux chartes de 1374, puis en différents actes jusqu'en 1384.

On sait qu'il devint ensuite clerc des échevins.

Guillaume Scat, 1391-1394.

Arnold Scat, 1409-1423. — Un Renier Scat était en 1426 notaire de la Cour de Liége.

Renart le Kukelier, 1430-1431. — C'était un mercier qui habitait en 1426 sur le Pont d'ile et avait pour épouse Maroie « fille qui fut Johan de Haneffe.»

Fils de Renart le Kukelier dont la veuve, Geele, testa le 15 mai 1447, notre secrétaire mourut jeune; sa femme, après avoir contracté un second mariage avec Hubin de Winsleit, testa le 17 mai 1459, et voulut étre enterrée auprès de Renart dans l'église des Carmes.

Jean le Polain, 1435-1437. — Devint ensuite clerc des échevins.

Jean Louwy (Ludovici), 1438-1440. — L'unique point de repère que nous ayons relevé est le suivant, pris dans un acte du 16 mars 1425: « Je Jehan Lowy de Hollingnoule, fil Lowy Pyvot jadit de Hollengnoule. »

Marie, la femme de notre clerc, était parente de la femme de Renart le Kukelier.

Cloux d'Amaing (Nicho1aus de Amanio), 1442-1444. — Il avait épousé Marguerite, veuve de Rennechon Reno.

Piron le Berwier, 1445. « Clerc secrétaire à grand mayeur. »

Cloux d'Amaing, 1447-1463. — Dans un acte du 30 octobre 1461, il intervient comme mari de damoiselle Marguerite, fille de Gérard de Vauz, qui doit avoir été sa seconde femme, car nous ne le croyons pas différent de celui qui précède.

Cloux d'Amaing ayant été tué à la bataille de Brusthem, ce fut dans sa maison que prit logement, en 1467, Gui de Brimeu, sire d'Humbercourt.

LES CHAMBELLANS

FAISONS d'abord observer que les chambellans des échevins n'étaient point, comme on pourrait le supposer, des fonctionnaires d'ordre tout à fait subalterne. Bien que l'un d'eux se trouve qualifié de famulus scabinorum, et un autre de varlet secrétaire, on voit néanmoins que leur office était recherché par des gens de qualité; au XVe siècle, on les désigne généralement sous le nom de chambrelains secretaires, ce qui répond plutôt aux termes de secrétaires de la chambre echevinale. Mais l'expression de chambellan étant restée la seule usitée jusqu'à la fin de l'ancien régime, nous l'avons conservée.

Les chambellans, toujours au nombre de deux, étaient nommés à vie par les échevins à la pluralité des voix.

A eux incombait le soin de faire apposer les sceaux aux lettres prêtes pour l'expédition. Préalablement ils devaient s'assurer si la charte était revêtue du petit sceau secret en cire de l'un des maîtres, appliqué dans le pli du parchemin après la dernière ligne. Ce petit sceau, de la grandeur d'un centime à peine, portait l'aigle à double tête. On le rencontre très rarement intact, mais les traces en restent presque toujours vivbles. Cette besogne leur rapportait, à chacun, un gros tournois par mois.

Il appartenait aux chambellans de porter les lettres de command adressées aux Cours inférieures. Ils étaient obligés de remettre en personne les citations de poursuite sur honneur. Pourtant, dit Hemricourt, on leur a souvent permis de se décharger de ce devoir sur autrui; mais c'est à tort, car si l'individu cité ne comparait pas, les échevins se trouveront dans la nécessité de baser leur condamnation par défaut, sur le rapport d'un homme qui ne leur est pas assermenté.

Constamment ils devaient se tenir à la disposition des échevins et veiller à ce que l'hôtel de la justice fût pourvu du chauffage et de l'éclairage nécessaires; enfin ils avaient à soigner la rentrée du vin aux épices. Les épices étaient des cadeaux que les plaideurs offraient ordinairement aux juges quand ils gagnaient leur proces. C'étaient de véritables exactions qui furent cependant régulierement tolérées et meme règlementées en France par les lois.

C'était aux chambellans ou à l'un d'eux que les parties soldaient les droits des échevins pour les recharges et les conseils. Le compte en était tenu au jour le jour et rendu chaque semaine à celui des échevins que le Collège désignait à cet effet. A chaque reddition le chambellan versait un gros; l'excédent de ses recettes, déduction faite des dépenses, était remis aux maîtres des échevins et entrait dans leur comptabilité annuelle.

Au bon vieux temps du XIVe siècle, tout nouvel échevin faisait abandon d'une de ses « cottes » à celui des chambellans dont c'était le tour de recevoir ce cadeau, et qui ne manquait jamais, dit Hemricourt, de la porter trois ou quatre fois, « pour le révérenche de son singnor qui donneit ly avoit, » après quoi il en faisait argent. Mais un beau jour arriva un chambellan plus grincheux qui se refusa à endosser la défroque d'un autre et prétendit qu'on lui livrât du drap neuf. Cet exemple fut suivi par son collègue, de sorte que dès la fin du XIVe siècle, c'était chose établie: tout échevin, à sa réception, devait le drap d'une cotte à chacun des chambellans.

Mais le corps échevinal leur fournissait, en outre, annuellement, le drap de leur livrée et une fourrure de voyage.

Grâce à l'exposé de ces détails, nous connaissons par Hemricourt les noms des deux chambellans en exercice l'année 1348. C'étaient Henri delle Weige et Henri de Saint-Cornet. Le premier mourut en 1356 et fut enterré, comme les gens de distinction, aux Dominicains; c'était lui que son épitaphe qualifiait de famulus scabinorum Leodiensium.

Quant à Henri de Saint-Cornet, qui vivait encore en 1371, sa commémoration se faisait aux Chartreux le 7 octobre: Item habemus pro anima Henrici de Sto Cornelio, civis Leodiensis et secretarii scabinorum Leodiensium, valorem dimidii modii spelte cam una marca census boni Leodiensis hereditarie. Cuius memoria fit VII die octobris.

Ces deux chambellans furent respectivement remplacés par Gérard delle Marche et Henri de Mostier.

Gérard delle Marche est certainement le mayeur en féauté dont nous avons déjà fait mention et qu'on rencontre en cette qualité de 1363 à 1384, sauf une interruption. Le cumul bien constaté des charges de sous-mayeur et de chambellan nous fournit encore une preuve que la seconde était prisée assez haut.

Gérard delle Marche mourut en 1384 ou 1385. Pour satisfaire à une clause de son testament, damoiselle Gertrude, sa veuve, mit en vente publique 10 marcs de cens affectés sur les maisons du « fer de moulin » et du « chapeau de fer » situées au Marché. Henri Coen, le jeune, en offrit 93 livres de tournois par marc, en sus desquels il s'obligeait à payer 10 sous pour le relief et 10 livres pour le « beuvrage et courtage. » A ces conditions la vente fut consentie par Gérard et Jacques, fils du défunt, agissant pour Englebert, leur frère mineur, qui avait en outre pour proches l'échevin Gérard delle Hamaide et damoiselle Aleide de 't Solt, Gérard delle Marche ou de la Marck ne peut être confondu avec un chevalier banneret du même nom, qui fut seigneur de Reckheim sous le règne d'Adolphe de la Marck dont il était l'oncle; mais il peut avoir été le fils légitime ou non soit de ce Gérard, soit de tout autre membre de cette illustre famille.

Nous voyons ensuite apparaître Marcel de Holzet, qui avait épousé Clarisse, fille de Henri de Saint-Cornet, et avait l'office de chambellan en 1395. Or, ce Marcel devint chevalier et sa maison fut pillée par les haidroits.

Radu de Chockier, « escuwier, notre chambrelain, » ainsi désigné en 1409, était déjà « varlet secrétaire az esquevins de Liége » du temps de Hemricourt (1398). Lui aussi fut mayeur en féauté, comme on l'a vu.

Clouz delle Chivre se rencontre de 1418 à 1423.

Guillaume de Harche fut chambellan en 1429.

Enfin les deux derniers que nous connaissions pour cette période sont: Baudouin delle Chaussée (1446-1461) et Lambert Griffe ( 1444-1462).

SOURCE:

LES ECHEVINS
DE LA SOUVERAINE JUSTICE
DE LIEGE

TOME I

C. DE BORMAN
500 Pages

LIEGE - 1892

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