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Les enceintes de Liège

La tour aux Moxhons (moineaux)

TOUR MOXHON
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Partie du tableau de Lambert Lombard représentant la Tour aux Mohons à l'extrème droite

Notre seigneur apparaissant à Marie Madeleine après sa résurrection.

Province de Liège - Collection du Château de Jehay.

La tour Moxhon constitue la plus ancien vestige de l'enceinte bâtie sous l'épiscopat de Notger vers l'an mille. Détruite en 1468 par le duc de Bourgogne, elle fut rédifiée en 1483 en intégrant deux pans de l'ancien ouvrage. Seule la partie inférieure jusqu'au niveau supérieur de la voute subsiste.

Elle est pourvue de trois portes desservant trois niveaux; la première au pied de l'enceinte coté extérieur de la ville, la seconde sous la voute au niveau de l'enceinte coté intérieur, et la troisième au dessus de la voute au niveau du chemin de ronde des remparts. Elle était encore ouverte sur une porte reliant le chemin de ronde voisin mais celle-ci a dû être murée pour séparer deux propriétés car la maçonnerie extérieure et la voute interne en portent trace.

Elle était également dotée de meurtrières. Une au rez de chaussée sur la face opposée à la porte, et trois au second niveau sur les faces latérales. Les corbeaux servant de support aux poutraisons du plancher autour du manteau de cheminées d'un âtre subsistent encore au rez de chaussée.

Au XVIème siècle, elle fut en partie comblée de terre pour résister aux nouvelles conditions de la guerre de siège mais le courageux propriétaire en a extrait environs 250 tonnes et l'a patiemment restaurée. Les liégeois ne sauraient trop le remercier d'avoir ainsi sauvé l'un de nos témoins du passé.

TOUR MOXHON TOUR MOXHON TOUR MOXHON

TOUR MOXHON

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TOUR MOXHON
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Sur une face extérieure, on peut encore apercevoir une pierre carrée sur laquelle se lisait l'histoire de sa restauration gravée dans la pierre. Au XVIIe siècle, elle était appelée " la pierre du diable " parce que le diable était censé y avoir écrit cette inscription, tant elle est difficile à déchiffrer.

Mathieu Polain nous donne la transcription exacte dans Liege Pitoresque p. 65.

Je suis nomée la tour Moixhon,
Qui fuy démolie et destruict
Par Charles duc des Borguignon
L'an quattorse cent LX et huict
Et fuy refaite, qui bien me duit
L'an owitante trois en vériteit,
Par le moyen et bon conduit
Des fermeteurs de la Citeit
Dont les noms oreis reciter
Tres tous par ordre sans varier.
Hynsberke de Sain Pole Wilhenomer
Qui est leur doyen soit premier
Huyge de Lanoy et puis Wathier
De Corswareme son beau confrer
Johan de Chayne sire Grégoire Piere
Sire Jacque Chevallet sans errer
Walthier Malherbe Johan Engbier
Johan de Housse Costain Malherbe
Henry Lambeur Hanchon Brosdeur
Melchior Houbier le bresseur.

Il reste encore quelques parties bien anciennes qui renferment St-Martin en Mont; elles m'obligent d'en dire un mot, puisque c'est de ce côté là qu'elles furent escaladées et la ville sans aucune surprise, pillée et saccagée. La carrée tour que l'on nomme aux Moxhons en fait foi par une pierre enchâssée en icelle et gravée d'un vieux caractère, que les enfants disent écrits du diable. Ce sont pourtant des rimes qui s'expliquent assez bien.

Le susdit duc de Bourgogne avait fait raser à la porte de Ste-Marguerite, 20 aunes de muraille et à St-Martin autant: c'est par là qu'elle fut depuis prise d'assaut l'an 1468: il s'agissait donc, après les larmes taries, de renfermer les portes et les murailles: ce fut l'an 1483, du temps de Jean de Hornes, qu'on éleva audit St-Martin, ladite tour qu'on disait aux Moxhons, laquelle était servie de divers étages d'où on découvrait bien loin.

Abry

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