Tout à l'entrée de l'Exposition rive gauche, un groupe d'architectes liégeois, constitué sous le nom de « L'Equerre », a élaboré les plans et exécuté une plaine de jeux sur les terrains arborés qu'occupait jadis le Tir communal. Elle est appelée à accueillir la jeunesse des quartiers populeux et tout ce petit monde pourra s'ébattre à loisir dans un endroit ensoleillé, peuplé d'arbres, agrémenté de jardins et de pelouses.
La construction comprend, au rez-de-chaussée, un vaste réfectoire aux parois entièrement vitrées. Une cuisine, dotée des appareils les plus modernes, lui fait suite. De grands vestiaires, avec douches, lavatories et, en général, tout l'appareillage sanitaire moderne, complètent cet ensemble qui comporte encore l'infirmerie et un cabinet médical. De vastes préaux couverts abritent les enfants en cas d'intempéries.
Les enfants de 2 à 6 ans et les enfants de 6 à 16 ans jouissent, dans leur catégorie respective, de locaux spéciaux et d'un personnel particulier.
La plaine de jeux comporte toute une série d'attractions: carrousels, pas de géant, échelle suédoise, etc.; les joies balnéaires sont apportées aux petits par deux barboteuses alimentées d'eau pure et limpide et pourvues de vastes plages de sable marin.
Ce qui intéresse le visiteur, c'est que, durant l'Exposition, ce home accueillant sert de gardiennat pour les enfants que les parents auront laissés à la surveillance de moniteurs spécialisés pendant leur visite à l'Exposition de Liège.
En bordure de la Meuse, non loin du Parc Astrid, les Pays-Bas ont érigé un superbe palais de 800 mètres carrés.
Nos voisins y exposent de nombreuses et importantes réalisations dans le domaine de l'eau. Les grands ports hollandais, de réputation mondiale, y évoquent leurs dernières réalisations techniques. Les industries maritimes, celles de l'intérieur, le trafic des ports et le commerce de la Hollande font l'objet d'exposés fort intéressants.
Tout à l'entrée de l'Exposition, sur la rive gauche, entre le palais de la Hollande et celui du Tourisme, s'élève le pavillon de la Grèce.
Un vaste diorama formé de photographies intéressantes montre aux visiteurs la splendeur des villes d'eaux grecques et les grands travaux réalisés dans le domaine de la technique de l'eau, et tout naturellement le canal de Corinthe et le canal de Marathon.
Les fameux tapis grecs et les fruits et les vins ont aussi leurs stands, très réussis.
Le palais des Colonies, destiné à glorifier l'oeuvre accomplie par les Belges en Afrique, s'étend sur une longueur de 150 mètres, non loin du Parc des Attractions, sur la rive droite de la Meuse. L'exécution des plans de ce palais a été confiée à MM. Lacoste, professeur à l'Académie royale de Bruxelles, et Maurice Devignée, professeur à l'Académie royale de Liège.
Le palais des Colonies possède deux façades: l'une regardant la Meuse, l'autre l'avenue de l'indépendance.
Il empiète sur le fleuve et constitue un palais mi-terrestre, mi-lacustre, comprenant dans sa partie centrale une vaste terrasse donnant sur la Meuse.
Cette terrasse communique avec le salon d'honneur flanqué de deux ailes servant de salles d'exposition. Sous le salon, au niveau de la terrasse, un comptoir de dégustation est installé, destiné à faire valoir la qualité des cafés du Congo.
Des jardins aux végétations tropicales achèvent de créer l'ambiance.
Par des maquettes, des graphiques, des dioramas, des photographies, par un échantillonnage important, le pavillon du Congo constitue une démonstration éloquente de ce que les Belges ont réalisé au cours d'un demi-siècle avec une ténacité tranquille.
Le fleuve Congo, artère vitale de notre empire colonial, y est évoqué comme le chemin de pénétration pacifique jusqu'au coeur du continent mystérieux.
Les décorations sont d'inspiration exclusivement indigène. L'hydrographie, les transports fluviaux, la force motrice, la distribution d'eau potable aux populations, en un mot la contribution apportée par les connaissances modernes à la colonisation, sont évoqués, rendant un juste hommage au génie des forces créatrices en Afrique.
N° 14 - Les attractions
Signalons parmi les attractions, l'Arche de Noé, le Tourbillon, le Théatre Cingalais, le Palais du Rire, le Labyrinthe de Glasgow, le Skotter Géant, le formidable Scénic Railway dont les passagers sont transportés sur plus de trois kilomètres de circuit à du 90 km/h, etc.
N° 15 - Gare du train Lilliput
N° 16 - Pêche
N° 17 - La Cité Lacustre
L'architecte Georges Faniel et ses collaborateurs, MM. Jacquet, Foidard et Moineau, étaient chargés de la réalisation de la Cité Lacustre, qui est bien d'actualité dans une exposition consacrée au thème de l'eau.
La Cité Lacustre développe ses installations sur 240 mètres de longueur, au bord de la Meuse, non loin du palais des Colonies. Elle est entièrement consacrée aux sports nautiques, à la pêche et à la pisciculture. Elle constitue, par ses jolis pavillons, sa tour de 25 mètres de hauteur, ses promenoirs et ses embarcadères, un ensemble harmonieux. Les visiteurs peuvent se familiariser, en examinant le contenu de vastes aquariums, avec les hôtes de nos rivières mosanes.
Les sculpteurs Jean Gérardy et Louis Dupont, le peintre Daxhelet ont peuplé l'extérieur et l'intérieur d la Cité Lacustre de magnifiques panneaux et de groupes évocateurs.
N° 18 - Galerie marchande
N° 19 - Le pavillon de la Presse
Ce pavillon s'élève sur les bords de la Meuse, en un point central, au pied du pylône principal du téléférique, face à la galerie marchande et à quelques pas des grands palais belges et étrangers.
Sa longueur totale de façade dépasse 42 mètres; une terrasse surplombe le fleuve et domine l'Esplanade d'Honneur.
Le bâtiment comporte notamment une vaste salle de rédaction, pourvue d'une vingtaine de vestiaires et de huit cabines téléphoniques. Un guichet fait communiquer cette salle avec le bureau où la Régie des Télégraphes a installé ses appareils.
La centrale téléphonique publique de la rive gauche étant abritée dans le même hall, les journalistes peuvent encore disposer de cinq cabines supplémentaires lorsque les huit cabines privées sont toutes occupées. Un bélinographe fonctionne également.
L'autre aile du pavillon est réservée, d'une part, aux bureaux du président et du secrétaire du Comité officiel de la Presse; d'autre part, aux bureaux du directeur, du chef de service et des secrétaires des services de presse et de propagande de l'Exposition.
Ceux-ci, pour compléter ce vaste ensemble, ont prévu également un spacieux hall de réception, luxueusement meublé en style Renaissance, ainsi qu'un bar plus intime où peuvent se réunir les journalistes et autres collaborateurs de la propagande, qui ne manquent pas d'être nombreux à Liège.
N° 20 - Le pavillon Radiophonique
Pour les sans-filistes, donc pour tous les visiteurs.
N° 21 - Jet d'eau de 100 mètres
N° 22 - Le palais des Constructions navales
L'Egypte est largement représentée à l'Exposition Internationale de Liège. On remarquera sa participation au Palais des sections internationales (palais n° 22, le premier à gauche sur la rive droite de la Meuse).
L'Egypte a voulu se faire connaître en exposant une maquette du fameux barrage du Delta, du grand barrage d'lsna, du barrage d'Aswan. Elle nous transporte dans le désert, évoqué par une jolie maquette plantée d'arbres verts.
A l'attention des scientifiques, signalons la double vis d'Archimède en celluloïd et le Chadouf pour l'irrigation du sol.
Elle expose de jolis modèles de bateaux à voiles, une carte internationale d'Egypte à 1/1.000.000, de superbes planches descriptives et une carte détaillée de la vallée du Nil.
N° 23 - Le palais de la Navigation
Dans une Exposition ayant comme thème la technique de l'eau et appelée à célébrer l'inauguration d'une oeuvre aussi grandiose que le Canal Albert, la navigation devait occuper une place de premier plan.
C'est pourquoi un palais de vastes dimensions magnifie l'effort commun des savants, des armateurs, des constructeurs, des marins, mariniers, dockers, de tous ceux, en un mot, qui ont contribué et contribuent encore au développement de la navigation, de tous ceux qui, sur les mers lointaines comme sur les voies navigables intérieures, assurent les échanges commerciaux de pays à pays ou les transports maritimes de continent à continent.
Un sous-marin à l'Exposition
Parmi tant de nouveautés et en ce siècle de progrès, l'Exposition internationale de l'Eau - Liège 1939 se devait de montrer un sous-marin au grand public.
Aussi offre-t-elle, pour joindre l'instructif à l'agréable, l'occasion d'admirer dans ses moindres détails l'engin de destruction dont on parle tant à présent et pour lequel toutes les nations du monde concourent à en obtenir le plus grand nombre.
Les visiteurs auront également la possibilité de naviguer sur ce submersible et pourront découvrir ainsi le panorama merveilleux de l'Exposition.
N° 24 - Le palais du Génie civil
Le palais du Génie civil se trouve sur la rive droite de la Meuse, à front de la grande esplanade. Il mesure 100 mètres de longueur sur 28 de largeur.
Il comprend une soixantaine de stands. On y admire notamment la maquette animée de l'écluse de Genck du canal Albert, de dix mètres de chute, avec son pont-route et son pont-rail Une autre maquette animée montre l'extrémité du canal Albert vers Anvers avec le bassin de Strasbourg et son pont mobile.
La rotonde centrale est occupée par la maquette du nouveau barrage de la Vesdre situé, par un diorama, dans son milieu naturel. Une carte en relief de l'Est de la Belgique et des panneaux d'ordre technique complètent le stand.
Signalons pour terminer une grande maquette exposant le tracé du canal Albert.
N° 25 - Palais de la Navigation intérieure
Ce palais vient se situer entre ceux du Génie civil et les palais de la France.
Des maquettes, des plans photographiques, des graphiques et des photos des ports intérieurs, des installations maritimes de Bruxelles, des ports charbonniers de la Meuse et du Canal Albert montrent l'activité des chantiers navals installés le long des voies navigables de Belgique.
On y voit encore le matériel d'exploitation des voies navigables et des ports, ainsi que deux échelles à poissons en fonctionnement.
N° 26 - Le palais du Travail
Le Travail devait évidemment avoir aussi son palais à l'Exposition de Liège. Il y est magnifié dans le bel ensemble réalisé.
N° 27 - Section internationale
N° 28 - Le palais du Commerce
N° 29 - Le palais des Industries: Epuration des Eaux - Eau et Santé
LE GRAVE PROBLEME DE LEPURATION DES EAUX
L'eau! Est-il élément plus indispensable à l'homme: principe de ses boissons, nécessaire à la préparation de son alimentation, conditionnant l'activité de maintes industries qui la consomment à grands flots. Mais, le plus souvent, la nature ne nous livrant pas ce précieux liquide assez pur ou convenable à l'usage auquel on le destine, l'eau doit subir un ou plusieurs traitements d'épuration. Ce n'est pas tout. Ayant rempli son bienveillant office, souillée, l'eau, souvent encore, doit subir de nouveaux traitements si l'on veut éviter quelle ne devienne par elle-même, mélangée aux rivières, une source de dommages les plus graves: mort du poisson, destruction des plantes aquatiques, envasement des rivières, pollution de l'air dans le voisinage du cours d'eau empoisonné.
C'est tous ces problèmes, leurs particularités, les dispositifs mis en oeuvre pour réaliser et surtout contrôler l'épuration des eaux qui font la raison d'être des quatre saisons de la classe 10, groupant les traitements suivants:
1) Epuration des eaux usées en général;
2) Epuration des eaux destinées aux emplois industriels, d'hygiène et d'agrément;
3) Epuration des eaux en vue de leur alimentation comme boisson;
4) Préparation de l'eau distillée.
Ainsi, quelle que soit la spécialité de chacun, une variété d'objets, d'instruments, de principes et de techniques sont réunis pour retenir l'attention, car, de près ou de loin, l'une ou l'autre de ces questions nous concerne: le chef de centrale qui veut de l'eau très pure pour ses chaudières, l'hygiéniste à qui l'on demande une eau limpide et privée de sels pouvant souiller ses produits fabriqués, le pêcheur exigeant des rivières à labri des pollutions, la ménagère qui demande une eau douce. Physique, chimie, mécanique, biologie apporteront ici leurs ressources et leurs méthodes. Et si le technicien se trouvera en présence d'une information unique par son ampleur, le grand public recevra un aliment à sa curiosité, aujourd'hui que, de plus en plus, il est pris à témoin de discussions relevant de domaines dans lesquels seule une exposition de ce genre est capable de lui apporter quelque lumière.
N° 30 - Le palais de l'Electricité
N° 31 - Le palais des Travaux urbains et ruraux
N° 32 - Le palais de l'Alimentation
Tout ce qui se mange, tout ce qui se boit.
N° 33 - Le palais du Grand-Duché de Luxembourg
Oeuvre d'architectes liégeois: MM. Montrieux, Roush, Selerin et Snyers, le palais du Grand-Duché s'élève sur la rive droite de la Meuse, près du Gay Village Mosan et du Lido. Il mesure 700 mètres carrés. Il comprend un hall d'honneur spécialement réservé au gouvernement du Grand-Duché et à la ville de Luxembourg, puis une grande salle où sont groupés les stands de divers exposants.
La façade principale, flanquée de deux fontaines symétriques, se compose d'une vaste verrière surmontant l'entrée et éclairant le hall d'honneur, accolée à une partie pleine sur laquelle, en relief, se détachent les mots « Grand-Duché de Luxembourg ».
Le gouvernement grand-ducal y a installé en vue en raccourci des principaux ouvrages d'art consacrés au captage, à la distribution, à l'épuration de l'eau, en l'entourant d'images des sites pittoresques traversés par de riants cours d'eau.
Le pavillon du Grand-Duché réserve une place importante à ses eaux thermales, à ses vins de Moselle et à ses bières.
D'une conception très heureuse, le palais grand-ducal s'inscrit au nombre des réussites de l'Exposition.
N° 34 - Le pavillon de la ville de Namur
N° 35 - Le palais de la Métallurgie
Les casses 11, 12 et 13 comprennent tout ce qui relève de la mécanique de l'eau les machines mues par l'eau, roues, turbines, etc. les machines servant à déplacer l'eau, à l'élever, à la mettre sous pression, à la conduire au lieu d'emploi, enfin, tout l'appareillage y afférent.
Les machines servant à déplacer l'eau ou à l'élever occupent une place des plus importante dans l'industrie humaine.
On y voit depuis l'ancêtre des machines à vapeur à pistons, le vieux bélier hydraulique, jusqu'aux appareils les plus perfectionnés servant les centrales hydrauliques et les appareils électromécaniques des ouvrages d'art.
N° 36 - Le Gay Village Mosan
Créé dans un vieux verger magnifiquement planté, le Gay Village Mosan, incontestable joyau de l'Exposition Internationale de Liège 1939, est, par son architecture et sa disposition, inspiré des bourgades du « bon vieux temps ». Il évoque toutes les régions si diverses d'aspect que la Meuse arrose sur son parcours et il offre une variété de séductions susceptible d'agir sur toutes les catégories de visiteurs.
On y voit une églisette à la tourelle carrée, où s'abrite une Exposition d'Art religieux, une Maison communale surplombée d'un clocher bulbeux, bien conçue pour présenter des meubles anciens de style liégeois; des maisons de bois et d'argile, de briques et de pierres et quelques-unes en moellons condruziens, telle la Ferme Modèle située à l'extrémité du village.
Dans l'église pourvue d'un carillon électrique et d'orgues Hammond, on admire, entre autres, le célèbre baptistère de l'Abbaye de Maredsous et des vitraux originaux, réalisés par le Maître Osterrath, d'après des cartons de M. J. de Falloise.
A la Maison communale, petit Musée du Meuble Liégeois, garni par la Chambre Syndicale de l'Ameublement, le cabinet du bourgmestre, en Louis XIV, la Salle des Mariages, en Renaissance, et un très moderne bureau de secrétaire serviront pour les réceptions du Comité du Gay Village Mosan.
Et dans ces maisonnettes riantes, les auberges et les restaurants de tous genres sont nombreux et les astronomes ont de quoi se satisfaire largement. Les dancings et les établissements de plaisir prennent également une place importante.
Dans certaines maisons, des artisans révèlent les détails de leurs « métiers » et, au presbytère, deux talentueux peintres graveurs de l'Ecole liégeoise; Jean Dols et Georges Comhaire montrent un Atelier de Gravure en activité.
Parmi les petits « métiers », mentionnons l'ébénisterie, où la Chambre syndicale d'Ameublement fait fabriquer des objets en bois sculpté; le « bric-à-brac » d'antiquaire dirigé par l'ensemblier Callens et où l'on offre en vente des articles-souvenir, confectionnés sur place; la « boutique » d'un adroit verrier, qui accomplit le tour de force de monter des bateaux et des calvaires dans d'ordinaires bouteilles, et un authentique tresseur de paille de la vallée du Geer.
Sur la place, il y a, comme il se doit, un perron, symbole des franchises pour lesquelles les gens du pays de Liège se sont battus tout au long de leur histoire et sur l'un des trois ponceaux qui enjambent une délicieuse rivelette, un fort beau saint Christophe. Le Perron, reproduction de celui de Theux, est l'oeuvre du sculpteur Robert Massart, tandis que le saint Christophe est de Louis Dupont.
Le soir, pour éclairer le village, une « lune » artificielle, un disque lumineux de 7 mètres de diamètre et développant une puissance de 80 kilowatts, projette, du haut d'un pylône de 56 mètres, une clarté qui confine à la réalité.
Bref, le Gay Village Mosan résume en ses étroites limites tout les attraits des bords de la Meuse et l'on peut affirmer que celui qui l'aura vu en emportera le désir de vivre et d'y revenir le plus souvent possible.
Ajoutons que les destinées du Gay Village Mosan sont confiées aux mains d'un Comité spécial, présidé par M. François Capelle et composé de MM. Henri Reners, Libotte, Laport, Leplat et Duesberg, architecte, qui a conçu les plans de cet ensemble attrayant. M Gaston Bodinaux, directeur général, et M. F. Van Gelder, directeur de l'Exploitation, font également partie du Comité.
Le Gay Village Mosan, mieux que tout autre endroit de la World's Fair liégeoise, est le lieu idéal des fêtes et des galas.
Tandis qu'une fanfare déverse quotidiennement des flots d'harmonie dans les rues et sur les places, un copieux programme de festivités de toutes sortes est prévu de mai à novembre.
Citons: le Grand Cortège Carnavalesque; le fastueux Défilé des Drapeaux; la Fête Folklorique Ardennaise; la Journée du Jambon; les Fêtes des Provinces françaises; le Concours International qui réunira des milliers d'accordéonistes; la Journée du « Cramignon Liégeois »; les Fêtes rurales à la Ferme-Modèle; la Journée Trois-Pontoise; les Fêtes enfantines; le Super-Gala artistique de la Coiffure; la Journée Belfortaine; la Semaine du « Dagenham Girls Pipers », groupe folklorique écossais, etc..., autant de manifestations grandioses ou originales qui, dans le cadre charmant du Gay Village Mosan, mettront une animation du meilleur aloi.
Au Théâtre du Casino, établissement de huit cents places, les programmes sont alléchants et bien conçus pour plaire à tous.
Les samedis, dimanches et lundis, en matinée et en soirée, le célèbre Théâtre de l'A.B. C. de Paris fournit des spectacles de cabaret et de music-hall, au cours desquels on applaudit les plus grandes vedettes françaises et belges.
Le jeudi, les matinées sont réservées aux représentations enfantines, le Baby-Music-Hall dirigé par M. Maurice Maillard étant
chargé de divertir les gosses, et les soirées au folklorique Cabaret Wallon dont l'animateur est l'excellent artiste liégeois Donat Wagener, celui-là-même qui dirigea, avec un éclatant succès, un établissement similaire à l'Exposition de Liège 1905.
Des représentations de comédies gaies et des « variétés » complètent le cycle des spectacles et la musique trouve également sa place au Casino, puisque les mardis, mercredis et vendredis, à 17 h 30, un orchestre de quarante musiciens, dirigé par M. Léon-J. Simar, premier Grand Prix de Rome, interprète avec la collaboration des vedettes du chant, des concerts variés.
Le Théâtre des Marionnettes, qui a conservé tout son attrait dans certains quartiers de Liège, a été remis en honneur au Gay Village Mosan, pour la plus grande joie des enfants et des adultes, avides de belles histoires dont le légendaire Tchantchès est l'incontestable héros.
Dans une vaste maison du Grand Vinâve, des « séances » ont lieu quotidiennement. La direction a été confiée à M. DD. Requilé, qui, aux Expositions de Liège 1930, Bruxelles 1935 et Paris 1937, présenta avec grand succès pareils spectacles.
Ose-t-on dire que c'est le « clou » de l'Exposition? Il contient tellement de belles choses
Le Lido est constitué par un ensemble merveilleux: un grand lac d'où part une rivière artificielle décrivant de gracieux méandres dans les jardins d'eau; une piscine aux dimensions olympiques, entourée de restaurants somptueux assurant une place à 4.0000 clients, de tribunes et de gradins d'où les spectateurs assisteront aux quelque cent fêtes nautiques prévues pour l'été.
Le cadre en est superbe.
Le Lido se trouve sur la rive droite de la Meuse, à quelques pas du palais de la France.
N° 38 - Le pavillon de Chaudfontaine
Les palais de la France
La section française occupe une superficie totale de 12.000 mètres carrés.
N° 39 - Le palais de la France I
Le palais courbe abrite l'exposition des services publics s'intéressant à la question de l'eau, en dehors des travaux publics proprement dits.
On y voit, notamment, le Ministère de l'Air présentant des hydravions et, avec des démonstrations, le laboratoire de mécanique des fluides. Le Ministère de l'Agriculture, dans la section didactique, traite de l'enseignement et des mesures hydrauliques, du drainage; on y assiste au fonctionnement des limnigraphes, des appareils d'irrigation, etc. Une section traite de l'eau à la ferme, une autre expose des arbres de diverses essences qui poussent dans les marais.
On y trouve un bureau de tourisme, de thermalisme.
A cheval sur le rez-de-chaussée et la galerie, la remarquable exposition de la Marine militaire, divisée en deux sections le Musée historique de la Marine, dont l'objet est évident, et la Marine militaire actuelle, avec, en particulier, le circuit de l'eau à bord d'un navire de guerre.
Le reste de la galerie est occupé par l'exposition du ministère de la Marine marchande où la présence d'un bassin miniature permettra de grouper des modèles des divers types de navires actuellement utilisés.
N° 40 - Le palais de la France II
Le grand palais central abrite l'exposition des travaux publics dans l'empire français: le. Ministère des Travaux publics, le Gouvernement général de l'Algérie, les Affaires étrangères et les Colonies.
Les objets exposés s'appliquent aux diverses branches de la technique de l'eau dans les travaux publics, savoir: les forces hydrauliques, la navigation intérieure, les ports maritimes, la politique de l'eau: irrigation, dessèchements, etc.
Citons en particulier: une reproduction animée de la maquette, figurant au Conservatoire national des Arts et Métiers, de la machine de Marty, inventée par un Liégeois, qui sera exposée à côté d'une turbine Kaplan moderne et d'une pompe à déblais du modèle utilisé au port de Nantes; une maquette du barrage de l'Aigle (non terminé); des appareils de démonstration sur l'effet de la houle, le stéréopantographe à palpeur optique pour le relevé des surfaces topographiques des chenaux, les injections d'argile, le phénomène de l'enlisement et de nombreuses maquettes, photographies, dioramas, des principales réalisations récentes en matières de ports, de navigation intérieure, barrages en Afrique, dessèchement en Indochine, etc.
N° 41 - Le palais de la France III
Ce palais est consacré à l section industrielle et commerciale qui montre des réalisations récentes intéressant l'eau.
Enfin, la rotonde du premier étage est occupée par le restaurant de « Françoise », première cuisinière de France.
N° 43 - Le Monument et le Canal du Roi Albert
« Un ouvrage gigantesque, chef-d'oeuvre de l'art et de l'ingénieur. Il est non seulement l'un des éléments de la défense militaire de la Belgique et, par là, un des points vitaux de la paix du monde, mais aussi un facteur primordial de la vie économique belge. »
C'est ainsi que Mr René Marcq, bâtonnier des avocats, définissait, devant la Cour de cassation, l'importance nationale du Canal Albert.
Ouvrage gigantesque.
Il a, en effet, constitué un laboratoire de tous les problèmes devant lesquels s'est borné l'ingénieur, tant pour l'aménagement des terrains que pour la réalisation des travaux d'art.
Les grandes tranchées de Caster, de Vroenhoven et d'Eygenbilsen sont des records et, pour la dernière en particulier, les difficultés à vaincre furent telles que sa réalisation peut être considérée comme une victoire sur les éléments.
Grace à cette importante voie d'eau, l'hinterland du port de Liège s'étendra au dehors du bassin belge, de la Meuse et de la Sambre, au Grand-Duché, à l'Alsace-Lorraine, à la Rhénanie. Elle intensifiera notre trafic avec les pays nordiques et avec l'Angleterre.
Il est à pente unique et à trafic rapide. Sa longueur commerciaIe est de 152 kilomètres, les écluses (6) sont vastes. La largeur minime de 26 mètres n'est réalisée qu'en quelques endroits où les conditions l'imposaient. Ailleurs, elle est beaucoup plus considérable.
Les écluses sont vastes: double sas de 136 x 16 m, dont l'un peut servir de bassin d'épargne à l'autre. Un sas sur deux est divisé en deux compartiments par des portes intermédiaires. A côté des grandes écluses, un petit sas à dimensions restreintes permet le passage des péniches de 200 tonnes au moins
Le Canal Albert permet aux bateaux de 2.000 tonnes d'atteindre Liège en moins de deux jours, alors qu'auparavant fallait plus d'une semaine
Le Canal Albert est direct. Partant d'un point situé à 500 mètres en amont du pont-barrage de Monsin, il est superposé à l'ancien canal entre Herstal et Petit-Lanaye.
D'ici à Hasselt, il emprunte un tracé entièrement nouveau. De Hasselt à Quadmechelen, de même qu'entre Viersel et Anvers, il est constitué par l'ancien canal élargi et approfondi. De Quadmechelen à Viersel, il est entièrement neuf.
Le Canal a également entraîné la construction de nombreuses routes, le déplacement de voies de chemins de fer et l'édification de 56 ponts
On a dù, pour arriver à un tel résultat, percer des tranchées jusqu'à 63 mètres de profondeur; il a fallu parfois enlever 4.000 mètres cubes de déblais pour réaliser un mètre de longueur du canal.
Ailleurs, il a fallu lutter contre l'éboulement et l'infiltration. Mais la ténacité, la science des ingénieurs ont surmonté les plus grosses difficultés
Jos. BRAHAM
N° 44 - Le Parc Zoologique
Sur la rive gauche de la Meuse, à proximité de la Roseraie, est installé le Parc Zoologique.
On remarquera qu'il est conçu selon les méthodes les plus modernes et que les animaux y vivent en liberté.
On y voit des palmipèdes, des échassiers, des flamants, des cigognes, des marabouts, des grues et des hérons.
On y voit des otaries, des ours polaires, des lions, des antilopes, des rennes, des daims, des éléphants, etc.; 120 singes vivent dans leur île.
Renseignons que de jeunes animaux exotiques sont à la disposition des petits enfants.
N° 45 - Pavillon de la ville de Gand
La ville de Gand a fait ériger un pavillon de 325 mètres carrés, d'un aspect sobre, mais d'une conception très moderne et suggestive.
Ce pavillon, dont ta décoration florale rappelle que Gand est ta ville des fleurs, est consacré, pour la plus grande partie, à ses belles installations maritimes.
Une grande maquette de 15 mètres sur 3 mètres occupe tout le centre du stand et figure le plan en relief du second port belge, qui s'étend sur une longueur de 15 kilomètres.
Différentes maquettes de bateaux et de hangars forment un ensemble tout aussi instructif que coquet.
Sur les parois, sont aménagés une dizaine de panneaux lumineux, figurant des diagrammes, du mouvement du port. Ils attirent surtout l'attention par leur conception originale et artistique. Un éclairage bien étudié met en pleine valeur le travail de l'artiste, tandis que l'œil du spectateur est irrésistiblement fixé sur la représentation graphique répondant ainsi au but économique.
Enfin, un diorama de la ville engage les touristes à visiter la capitale des Flandres.
N° 46 - Le pavillon du Ciment
Intéressant pour les spécialistes.
N° 47 - Le pavillon de la ville d'Ostende
La reine des Plages s'y rappelle de façon aussi agréable qu'intéressante aux visiteurs de l'Exposition.
N° 48 - Le pavillon du Canada
Curieux pavillon confectionné avec des troncs d'arbres.
A remarquer le feu ouvert.
N° 50 - Le palais des Arts contemporains à Liège
LA PEINTURE CONTEMPORAINE A LIEGE: QUELQUES ASPECTS GENERAUX,
L'impressionnisme à son apogée a donné à Liège deux peintres dont l'oeuvre a fortement marqué l'évolution de l'art et exercé sur les artistes qui ont suivi une durable influence. II s'agit de Richard Heintz et d'A. de Witte.
La postérité spirituelle du premier doit se chercher particulièrement dans la multitude de paysagistes qui, à sa suite, entretinrent, dans le goût et dans la vision du public, une certaine façon de comprendre, de sentir et regarder l'Ardenne; la fougue et l'audace de Heintz avaient emporté de si enthousiastes adhésions, après s'être heurtées aux habituelles hésitations et réticences, que le courant créé par cet étonnant artiste n'est pas encore ralenti; mais si ce courant garde de l'ampleur, il n'est plus guère profond; comme il arrive de toute veine intensivement exploitée, ses produits, pour rester abondants, mêlent à la richesse initiale trop de déchets appauvrissants.
Plus large, plus diverse et plus ferme fut l'influence de de Witte. Servi par une science peu commune du dessin, doué d'une sensibilité raffinée, de Witte, à qui la consécration parisienne et, dès lors, une vaste renommée commençaient à faire signe, revint à Liège où l'appelait un poste vacant de professeur à l'Académie des Beaux-Arts. L'empreinte qu'il a laissée sur les tendances et sur l'enseignement de l'école n'est pas effacée; les multiples révolutions de ces dernières quarante années, dans le domaine des arts, ont passé à côté de l'Académie des Beaux-Arts de Liège, n'y pénétrant que de biais et pour ainsi dire en contrebande; même éloigné par l'âge de l'enseignement actif, de Witte ou, plus exactement, cet impressionnisme dont il avait été et dont il resta jusqu'à sa mort un des grands serviteurs et un admirable représentant, continua à dominer l'enseignement officiel de la peinture à Liège.
Il est au demeurant incontestable que, dans la génération qui suivit celle de de Witte, on peut compter quelques peintres de valeur fidèles aux idées fondamentales de l'école et que l'on rangerait parmi les artistes dits « post-impressionnistes ». Il faut, à ce propos, nommer Adrien Dupagne, dont le talent, depuis vingt ans, n'a cessé de s'épanouir pour donner, à l'art liégeois de la peinture, une contribution d'une vigueur et d'une sapidité remarquables.
Cependant, alors même que l'impressionnisme, à l'Académie des Beaux-Arts de Liège, régnait encore en maître incontesté, déjà, parmi quelques-uns des jeunes élèves fréquentant l'institution, on pouvait observer l'apparition 'idées nouvelles, un détachement, encore mal assuré, mais visible, à l'égard de la religion établie. Les maîtres ne décourageaient point les velléités d'indépendance de leurs disciples; un détail le montrera; le signataire de ces lignes eut récemment l'occasion, à l'atelier d'Edgar Scauflaire, d'examiner l'esquisse du tableau qui, il y a plus de vingt ans, valut à cet artiste, alors jeune élève de l'Académie des Beaux-Arts, le « prix de composition »; cette esquisse montre Scauflaire rompant avec l'impressionnisme de ses professeurs.
La grande et belle liberté spirituelle qui caractérisait la maison de la rue des Anglais avait pour premier et heureux résultat de lui donner une vie pleine d'exaltation et riche de promesses. Quelques-unes de celles-ci se réalisèrent, au cours des ans, et enrichirent Liège, notamment, de l'extraordinaire artiste qui a nom Auguste Mambour.
Ce n'est pas un simple hasard si ces deux noms, celui de Mambour et celui de Scauflaire, surgissent à l'esprit dès qu'on s'interroge sur les aspects que manifesta, à Liège, l'éloignement de quelques peintres pour l'impressionnisme. Scauflaire et Mambour, inconciliables avec l'impressionnisme, sont, de surcroit, inconciliables entre eux.
Le classicisme formel d'un Mambour et la rêveuse sensualité d'un Scauflaire n'ont point de commune mesure. Ils ne se touchent nulle part ni ne se comparent. Mais, dans leurs noms, se résument ou se personnifient à Liège les deux tendances principales qui succédèrent, sans en hériter, à l'impressionnisme, souverain aux premières années du siècle.
Henri J. MOERS.
N° 51 - Le palais de l'Allemagne
L'Allemagne fait figure de grande puissance à l'Exposition internationale de Liège, par l'occupation d'un palais long de 140 mètres, qui dresse sa masse imposante sur la rive gauche de la Meuse, à proximité du Palais des Fêtes et de la Roseraie.
La façade principale s'élève face à l'Esplanade, où aboutit l'allée centrale avec ses fontaines, ses jardins et son décor de grand style.
Par un portail monumental surmonté de l'aigle aux ailes déployées, on accède au premier hall formant salon d'honneur. C'est là que se déroulent les réceptions, cérémonies et autres fêtes organisées par le Commissariat général du Reich.
Un second hall de dimensions plus vastes est parallèle aux avenues longeant la Meuse. Au fond de ce hall, perpendiculairement au fleuve, deux ailes débordantes constituent une troisième salle d'exposition de plus de 3.000 mètres carrés.
Au point de vue architectural, ce palais rappelle dans les grandes lignes celui qui abrita la participation du Reich à l'Exposition de Paris 1935. Ajoutons que pour rompre la sévérité de l'ensemble, les architectes allemands ont installé de très hautes baies vitrées séparées par des colonnades.
Ce palais d'une conception très moderne, édifié par des ouvriers allemands, va faire connaître l'expansion et les progrès du Reich dans les principaux domaines de l'activité humaine.
N° 52 - Le pavillon du journal « Le Soir »
N° 53 - Le palais de la ville de Bruxelles
N° 54 - Le pavillon de Spa
N° 55 - Le palais de la Tunisie
N° 56 - La Caravelle (Champagne)