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Un document concernant la réédification de
l'église Saint Remy à Liège (1643-1653)

Par Louis HENDRIX

La petite église paroissiale de Saint-Remy à Liège acquit, vers le milieu du XVIIe siècle, une certaine notoriété.

Sous le pastorat du Révérend Jean-Henri Manigart (1641-1682), le culte de notre Dame, Consolatrice des Affligés, prit une grande extension et les faveurs insignes qu'on obtint aux pieds de la Pietà attirèrent une foule très grande au sanctuaire paroissial (1).

Grâce à la générosité des pèlerins, le curé Manigart rebâtit son église. Au fronton du nouvel édifice en style classique furent gravées les armoiries de l'abbé de Saint-Jacques, Gilles Dozin (1646-1647): « ce qui at fort despleu aux bonnes gens », car l'abbé n'avait donné qu'une somme relativement minime.

De fait, c'était « la libéralité des bonnes gens du peuple liégeois qui avait permis de réédifier l'église. Le curé, pour mettre les choses au point et « pour monstrer la libéralité des bonnes gens » et sans doute aussi un peu pour critiquer ses riches et puissants voisins (2), fit graver sur deux pierres une inscription qui attribuait la réédification du temple aux « aumoisnes du peuple ».

En outre, par acte devant le notaire Jean Houssart, acte qu'il fit enregistrer le 23 décembre 1654 devant la haute justice de Liège, le curé Manigart énuméra, dans une déclaration publique, tous les bienfaiteurs.

C'est cet acte que nous publions. Déjà Mgr Schoolmeesters dans le Bulletin de notre société (t. X, 1896, p. 379) se réfère à cette déclaration. En huit lignes l'auteur y a résumé ce texte et nous avons dû nous contenter de reproduire ces lignes dans notre étude sur l'église Saint-Remy, n'ayant pas sous la main le document original.

Ces derniers temps nous avons pu retrouver à Saint-Jacques quelques archives paroissiales, dont ce document que nous publions ici.

Le texte du curé Manigart nous a paru mériter d'être reproduit en entier, car il se rapporte au culte de la Consolatrice des Affligés (3), dévotion si populaire à Liège; parmi les bienfaiteurs cités on retrouve aussi beaucoup de noms connus et, surtout, - puisque actuellement on se plaint du grand nombre de curés quêteurs et de leurs bulletins de versement, - il est piquant, me semble-t-il, de considérer « les paines, fatigues, travail, sollicitudes » d'un curé du XVIIe siècle, quoique celui-ci ait profité plutôt d'une situation spéciale grâce au pèlerinage à Notre-Dame.

Ajoutez à cela la manière naïve et charmante dont chaque donateur est cité et souvent complimenté, - sans oublier les coups d'épingle à l'abbaye, - et la « déclaration » de Jean-Henri Manigart vous paraîtra non dénuée d'intérêt.

« L'an mille six cents cincquante quattre, du mois de décembre le huictième jour, pardevant moy notaire et tesmoins embas denomez, personnellement comparut vénérable mtre Jean Henry Manigart, Licentié en la Sacrée Théologie, Prothonotaire Apostolique et Pasteur de l'Église Parochiale de S Remy en Liege; lequel az meilleurs fins et effect, forme et manière que faire se peult, at fait la déclaration suivante, qu'il désire estre enregistrée aux Regres dudit St Remy et ailleurs où besoin serat. Suit laditte déclaration.

L'an mille six cents quarante ung en mois de janvier, j'ay obtenu la cure de St Remy en Liege par concours dans l'Université de Louvain au mois de Nostre St Pere le Pape, et suis entré en possession pacificque, nonobstant la résistance de Monsieur L'Abbé de St Jacque Gille Lambrecht (4) et les siens devant Monseigneur le Grand Vicaire de Son Alteze Sme Ferdinand, duc des deux Baviers, Prince et Évesque de Liege; duquel Sr Abbé les raisons ne furent estimées et y acquiesça, et j'ay demeuré beaucoups d'années en telle possession.

L'an mille six cents quarante trois, n'ayant rien tant au cour que l'honneur de Dieu et de sa très saincte mère la Vierge Marie, mère de consolation envers les affligés, et le salut du prochain et les âmes qui me sont comises par le providence du bon Dieu, n'ayant rien devant les mains, j'ay comencée par l'assistence des bonnes gens à rédifier la ditte Églize Parochiale de St Remy qui estoit destituée d'ornements, et presque toutte ruinée; laquelle sembloit plustost une grange qu'une Église de Dieu, et ay procuré des ornements avec beaucoup de paines, fatigues, travail, sollicitudes - Dieu soit louué éternellement! - servi inutiles sumus, quod debuimus facere fecimus - et at esté achevée l'an mille six cents cincquante trois.

S'ensuivent les noms des principaux bienfaiteurs: Monsieur et Rnd Sr Jean de Chockier, chanoine et grand vicaire de l'Église de Liege (5), Abbé séculier de Visé, par ordonnance de Son Alteze Sme Ferdinand, duc des deux Baviers, et Maximilian Henry, son nepveux, aussy duc des deux Baviers, successivement prince et évesque de Liege, at recomandé en trois Jubilés universels la ditte Église de St Remy aux aumoisnes du peuple; ce qui a grandement avancé la ditte Église, laquelle leur est grandement obligée - Mernoria Ipsorum in Benedictione sit. - Monsieur jean ab Elderen (6), Sr Temporel de Rechoven et Archidiacre et Grand Prévost de Liége, at recomandé aussy à ung chacun la ditte Église; et donné des patentes pour colliger des aumoisnes par toutte sa jurisdiction, et mettre boittes aux Églises aux solémnites et dimainches de l'année pour recevoir ce qu'il plairait aux bonnes gens contribuer. En quoy ont assisté diligement Maistre Pasque Nicolay, Procureur en la Venble Courte de Liege, mambour, Louis Favereau, Henry Molinhaulx, tenants de la ditte Église et autres personnes.

Son Alteze Sme Ferdinand (7), duc des deux Baviers, Prince et Évesque de Liege, par une grande devotion envers la mère de Dieu - Consolatrice des Affligés - comanda à son conseil de faire une forte grosse chandelle de grand prix, pour estre posée devant l'Image Miraculeuse de la mesme Vierge en la ditte Église ce qui at esté fait et a augmenté grandement la dévotion du peuple envers la mesme Vierge, et sa ditte Alteze a contribué par aumoisne a la réédification de la ditte Église.

Son Alteze Maximilien Henry (8), duc des deux Baviers, Prince et Évesque de Liege, a fait mettre les quattres voiriers du choeur à l'honneur de Nostre Dame de Consolation et a contribué par aumoisnes plusieurs fois pour la réédification de la ditte Église et pour la grande dévotion envers la mère de consolation, a bien voulu, après sa première messe pontificale chantée en l'église Cathédrale de St Lambert, quelques jours après, célébrer la Ste messe à l'Autel de Nostre Dame et comunié grand nombre de personnes. Monsieur le Baron de Berloz, Sr de Chockier, Colonel de Sa Majesté Catholique, a fait mettre une fort grosse chandelle devant l'Image de la ditte Vierge en mémoire d'avoir receu une très grande faveur en la personne de Madame sa Compaigne, Madame Marie Sybille de Plettembergh (9), Douarière de Rochette, Mareschalle de Lymbourgh, et a contribue et donné ung plat et burettes d'argent pour servir à la messe.

Monsieur et vénérable prestre Mre Pierre Leuben, chappellain de St Pierre en Liege, a donné trois centz cincquante florins bbant; il a esté le premier qui a contribué et donné couraige d'entreprendre la ditte réédification, l'églize étant presque toutte ruinée.

Monsieur Andre Taxilli (10), chanoine de Saint-Paul en Liege, at donné presque touttes les ardoises et clous des ardoises, et ung crucifix d'argent et a laissé au pasteur diex florins bbant de rente pour son anniversaire.

Monsieur le Chanoine Hubert a Campo (10), chanoine de St Paul deux centz et cinquante florins bbant pour des pieres de sable. Monsieur Henry Salme (11), chanoine de St Paul pour assister à faire la thour mille florins bbant une fois.

Monsieur le Chanoine de St Martin en Liège, jean Dans, six centz florins bbant.

Monsieur Mre Louhijs Manigart, dit a Campo, gradué en la Ste Théologie, vice archidiacre et Official de Condroz, Pasteur de Dochamps (12), oncle dudit déclarant, at donné deux centz fls bbant.

Honeste dame Catherinne de Wilré, relicte de feu honorable home Henry Manigart Bourgeoy de Liege avec son fils, le dit déclarant, a exposé plus de quattre centz florins bbant pour racommoder la maison pastorale de St Remy, estante dans ung très pauvre et misérable estat, affin que les Pasteurs de St Remy célèbrent la messe du Saint Sacrement le jeudy chasque sexmaine (come ils sont obligez par fondation, faite par Rnd Seigneur Laurent Anselmy (13), en son temps curé de St Remy, ayant à cest effect laissé cincque muijds spelte deijus à la Boverie, et par Rnd Sr messire jean Clermoutier (14), curé de St Remy, qui a premièrement édiffié la maison pastorale l'an mille cinqz centz ou environ et annexé icelle pour la messe du St Sacrement); ils ayent mémoire d'eulx et de leurs proches parents et amys dans leur memento.

Monsieur Denys Thisius de Mastrecht, Chanoine de St jean l'Évangeliste (15), deux centz florins bbant, duquel sont mises les armes sur le doxal.

Les verriers de la nef ont esté données par des marchands de la ville de Liege qui n'ont pas voulu estre nommez. Damoiselle Elisabeth Soumaigne (16), par testament, at laissé mille florins bbant une fois pour assister à faire le coeur et at donné une grosse lampe d'argent pour mettre devant Nostre Dame.

Monsieur de Thier, Eschevin de la haulte justice de Liege (17), et sa femme ont donné une grosse lampe d'argent pour mettre devant Nostre Dame. Mademoiselle Gertruid Lantremenge at donné aussy, une grosse lampe pour mettre devant le St Sacrement. Noble Dame madame Jeanne de Horion, Madame de Breskot, a laissé au Pasteur cincquante florins bbant de rente pour son aniversaire et chanter ou faire chanter les vespres les dimenches et les festes comandée. Damoiselle Elisabeth van Tolmart (18), espouse d'honorable home Alard de la Roche dit Libon, at laissé au Pasteur pour les grâces du soir soixante florins bbant de rente, come l'on trouve dans les Registres de la ditte Églize et a donné deux petits chandeliers d'argent,

Damlle Marie Christiané (19), avec quelques bonnes personnes, a donné ung encensoir d'argent. Mademoiselle Catherinne Liverloz (20), vesve de feu honorable Gille de Stier, at laissé à l'églize pour allumer la lampe du St Sacrement jour et nuict cincquante florins bbant de rente come l'on verrat dans les Registres de la ditte églize de St Remy.

Monsieur Gille Dozin, Abbé de St Jacqe, par aumoisne, estant malade et à la mort, espérant la santé par l'intercession de nostre Dame de consolation, honorée en la ditte églize à cause des miracles qui s'y font (dont il y en at deux qui ont estez examinez par les docteurs de l'université de Louvain, tant en théologie que médecinne, et par les docteurs en theologie en l'université de Cologne, et de Liege, et approuvez par l'authorité de Monseigneur le grand Vicaire jean de Chockier, publiez et imprimez) (21), a donné de son propre mouvement, avec consentement du couvent, huictante trois Nobles a la roese et une pièce d'or de six florifis bbant, faisant lors quinze centz florins bbant, pour la troisième partie du frontispice de la ditte églize de St Remy ou environ.

Hors de ceste some, j'ay donné soixante fl bbant ou environ pour tailler les armes dudit Abbé et couvent et pour la dorure et pinture. Item siex florins bbant pour douze messes pour le repos de l'âme dudit Abbé. Le compteur de St Jacque qui m'avoit donné comission de faire célébrer les dittes messes m'avoit promit de rendre ledit argent, ce qu'il n'at pas fait.

Ledit frontispice a bien cousté quattres milles florins bbant et davantage les matériaulx ayant esté fort chers come il se peuit veoir par les expositaz pour ledit portal ou frontispice de l'églize de St Remy:

1° pour les grosses pieres de Namur du portail centz escuts de France; pour les amener devant l'églize de St Remy et les descharger hors des navires au Rivage de Beaurepart deux centz et saise florins bbant; il falloit diex chevaulx pour amener chacune des grosses pieres - 2° aux tailliers de pieres qui ont reparé et racomodé lesdittes pieres cent et trengte quattre florins bbant, contenant la bière - 3° pour la corde pour tirer et eslever les pieres quarante noeuff florins bbant, 4° pour les hernats, fers et clefz de fer, soixante quattre florins bbant, 5° item employé plus de six centz blocqz de piere de sable, sans compter les mauvais despens qui ont arrivez pour les rompures, come il arrive ordinairement à raison de la fragilité de la piere: pour le travail desdis blocques, plus de deux centz et trengte florins bbant, 6° pour diex grosses pieres de sables à 4-5-6 pieds de longueur, pour l'amenage et l'achapt huictante huict fl bbant, 7° pour l'Image de Nre Dame et celle de St Henry sur ledit portail cent et diex florins du bbant, 8° et pour la pinture et dorure quattre vingt florins bbant environ sans compter les pieres de sables, 9° grande quantité de chaulx 10° une bonne fournée de briques, 11° pour les pieres grossières tant pour les fondement et soubassement dudit portail bonne some d'argent, 12° pour l'ouvrage des massons audit portail, qui a cousté beaucoup pour la quantité des ouvriers qui falloit, huict centz florins bbant ou environ; pour la porte et ferrements et ferre, cent et vingt fl bbant et plus. Pour le plomb à couvrir en hault ledit portail cent florins bbant ou environ, sans compter beaucoup d'ouvraige, bière ustensiles, planches rompues, fers et mauvais despens come aussy les journees de Mre Leonard Froidmont architecteur (22).

Doncq j'ay fait grande grâce permettant les armes dudit Abbé et Couvent sur ledit portail, ce qui at fort despleu aux bonnes gens et ay esté fort reprins d'avoir permis les dittes armes dudit Abbé et Couvent, pour une si petite some au regarde des despens, faits audit portail et frontispice, et pour monstrer que les deux autres parties du frontispice susdit ont esté faites par les aumoisnes des bonnes gens, j'ay fait mettre en hault dudit frontispice eune grande piere sur laquelle est taillée l'escriture suivante D. O. M. C0NS0LATRICI AFFLICTORUM, DIVOQUE REMIGI0 PII EBURONES VOVEBANT MDCXVII, et pour monstrer la liberalité des bonnes gens du peuple liégeois pour servir de memoir j'ay fait mettre dans la sacristie à la muraille une piere et dans la chappelle de Ste Catherinne à la main senestre entrant dans l'église à la muraille une autre piere portante ceste écriture: Ceste église de St Remy a esté réédifiée par les aumoisnes dit peuple pour Dieu du temps du sieur pasteur jean Henry Manigart, licentié en la Ste Theologie 1653. Monsieur et honoré Sr Gérard de Fléron, officier de son Alteze Sme, a fait faire une chappelle au costé du choeur vers St Jacque et y a employé très bonne some d'argent pour soy recomander, sa compaigne, ses enffans et parents à la Vierge Marie et aux prières de la posterité, et a donné encor une petitte couppe d'argent doré pour donner le vin aux comuniants. Honeste et vertueuse fille Jeanne Sarta, béghinne de St Christophe; a donné deux centz fls bbant, et honeste et vertueuse fille Catherinne Fuma, aussy béghinne de St Christophe, a donné ung crucifix fait sur du bois d'ébenne, tres beau, riche et magnifique,

Monsieur Anthoine Abondati (23), Internonce Apostolique et Chanoine de Saint-Paul en Liége, a donné ung beau calice d'argent avec ung plat et burettes et une clochette aussy d'argent. Les héritiers de feu Monsieur Ursinus a Campo (24), doyen de St jean Évangeliste, ont donné ung beau calice bien travaillé, mais le pied est de cuivre doré.

Le grand autel a esté fait par les aumoisnes des bonnes gens et de ceulx desquels les armes y seront placées.

J'ay fait avec la permission de Monsieur le Grand Vicaire regrandir la Remonstrance du St Sacrement et fait faire la grosse couppe toutte d'argent doré et regrandi la petitte couppe toutte d'argent avec les dons votiffs faits a Nostre Dame, come Croix d'or, joyaulx (que j 'ay en partie vendu), mamelles, pieds d'argent et deux henaz d'argent, l'ung donné par honeste fille Élisabetht Rambotte (25), l'autre par honeste femme Voyne Sucta, avec une grande croix, partie d'argent, partie de cuivre doré, qui a cousté quattre centz florins bbant ou environ.

La reste de toutte la ditte églize de St Remy a esté faite par pures aumoisnes du peuple liégeois et des bonnes gens, desquels les armes sont mises parmy l'églize de St Remy, et, ayant calculé tous expositaz et despens faits, a cousté plus de trengte quattre milles florins bbant, sans compter plusieurs décorations et beaucoup d'ornement, donné parmy l'églize par des bonnes gens qui n'ont pas voulu estre nommez, et sans compter ce qu'est encore à faire pour tant mieux décorer laditte église ce qui se ferat come j'espère par les aumoisnes des bonnes gens pour la gloire de Dieu et de sa Ste Mère.

J'ay fait faire avec permission des supérieurs touttes les bricques nécessaires dans le cemitière de St Remy et dans le jardin de la maison pastorale et tiré hors toutte la graive, nécessaire pour le mortier, ayant fait un grand et large puitz grossièrement pour avoir les eaux nécessaires, ce qui a donné ung grand prouffit et ung grand avancement a laditte églize.

Je prie le bon Dieu qu'il soit louhé et bénit avec sa sainte Mère en la ditte églize et qu'il luy plaise récompenser tous les biensfaicteurs dans la bienheureuse éternité. Amen.

Et pour le prémis renouveller et réalizer où besoing serat, ledit Sr Pasteur at constitué tous porteurs de cestes et chacun d'eulx in solidum. Ainsy fait, passé, déclaré come dessus, en Liege en la maison de moy notaire soubsigné, scituée souiz la mesme paroisse; pnts illecque: Mre Melchior Auguste, Mre Francois Renardi, Prestres; Marie Canisius ma compaigne et Margaritte Walbin ma belle mère, tesmoins requis et appellez; ainsy soubescrit et signé et moy jean Houssart Notaire de la vénérable courte de Liege au prémis requis, etc. et fut mis en garde ».


(1) L. HENDRIX, Notre Dame de Saint-Remy, son histoire et son culte, Liège, 1925.

(2) Le même Manigart en 1656 se plaint de ce que l'abbé de Saint Jacques n'exécute plus quelques autres obligations. HENDRIX, o. c., p. 6, en note.

(3) Depuis 1803 la statue miraculeuse a été placée à l'église Saint-Jacques.

(4) Gilles Lambrecht fut abbé de 1611 à 1646. L'abbé de Saint-Jacques était curé principal de Saint-Remy; la collation de la cure lui revenait de droit: le curé n'était qu'un vicaire perpétuel, réduit à la portion congrue.

Lorsque l'Université de Louvain obtint le droit de conférer au concours les cures vacantes en certains mois réservés au pape, on soutint que cette loi n'était pas applicable aux bénéfices incorporés aux monastères: ici l'abbé a dû céder.

(5) Le vicaire général Jean de Chockier, à trois reprises différentes, a donc recommandé la nouvelle église aux aumônes du jubilé: il s'agit sans nul doute du jubilé de 1651, peut-être d'un autre à l'avènement d'innocent X en 1644 : le troisième m'est complètement inconnu.

(6) Jean d'Elderen, (chanoine 1601-1652) devint grand doyen de Saint Lambert en 1633 et grand prévôt en 1640; en cette qualité de grand prévôt, il était aussi archidiacre de la ville de Liége et avait donc juridiction sur les églises de la ville.

(7) Ce fut le 30 juin 1644 que le vicaire général Jean de Chockier bénit ce cierge au nom de son Altesse et célébra la messe en musique. Cf. HENDRIX o. c., p. 22-23.

(8) Manigart a dédié son ouvrage Diva Leodiensis Consolatrix Afflictorum (1657) à Maximilien-Henri de Bavière.

(9) Marie-Sybille de Plettembergh( 1670) avait épousé en premières noces Jean de Ruyschenbergh, seigneur de la Rochette. Son second mari Paul de Berlo a fait relief de la seigneurie de Chokier en 1639. - Le Baron de Berlo fit ce don à la Vierge de Saint-Remy pour la remercier d'avoir sauvé « madame sa femme... tombée avec son cheval sus dessoubs dans une gouffre ». HENDRIX, o. c., p. 23.

(10) Le chanoine A. Taxillis est mort le 12 février 1648 ( THIMISTER, Nécrologe, p, 153.)

(11) Les chanoines Hubert à Campo, Henri Salme et André Taxillis sont cités comme sous-diacres en 1629 lors de l'élection du doyen de Saint Paul. (THIMISTER, Essai, p. 93). - Henri Salme mourut le 12 février 1669.

(12) Dochamps, où l'oncle de Manigart était curé, est situé dans le Luxembourg, arrondissement de Marche, canton d'Erezée.

(13) Laurent Anselmi est cité comme curé de Saint Remy en 1477.

(14) Jean Cleyrmoutier, qui mourut le 10 août 1506, est probablement le successeur d'Anselmi.

(15) Ce chanoine n'est pas cité dans L. LAHAYE, Inventaire des chartes de Saint-Jean.

(16) A identifier probablement avec Elisabeth de Soumagne, veuve de Pierre - Ernest Oranus, qui érigea à son mari un des monuments Oranus, dans la chapelle au fond de la basse nef sud, en l'église Saint-Paul. Pierre Oranus mourut en 1637.

(17) François de Thier fut échevin de 1637 à 1662. DE BORMAN, t. II. p. 276.

(18) Le testament d'Élisabeth van Tolmaer « légate audit curé de Saint Remy pour chanter une grâce journalière à son intention à l'autel de N. Dame de Piété » : ce testament est d'octobre 1644. 0. C. p. 25.

(19) Marie Christiani ( + 5 juillet 1655) a laissé une rente à la fabrique pour des anniversaires.

(20) Elle est la grand'mère de Gilles-Bernard de Stier, bourgmestre en 1716. Recueil héraldique, p. 558.

(21) Il s'agit d'un opuscule de 8 pages, Miracles ou Faveurs grandes, qui porte une approbation du vicaire général, datée du 24 janvier 1646.

(22) L'architecte Léonard Froidmont: Manigart dans un autre texte parle du « portraict lui donné par Maitre Leonard ».

(23) Antoine Abundanti d'origine italienne, est cité comme chanoine de Saint Paul en 1635, l'élection du doyen E. de Miche. Il mourut en 1653 et fut enterré sous la même pierre tombale que le doyen Antoine Gal (cloitre est de la cathédrale Saint Paul).

(24) Ce calice d'Ursinus a Campo est actuellement la propriété de l'église Saint-Jacques l'inscription donne la date 1619. Le calice, en cuivre repoussé et ciselé, porte comme ornement les instruments de la Passion, alternant avec des fleurs et des fruits (n° 127 du Catalogue de l'Art ancien, 1905).

(25) Cette Elisabeth Rambotte, par son testament du 27 janvier 1642, demanda à être enterrée en la chapelle de Notre Damme et laissa à l'église plusieurs rentes et tous ses biens meubles (HENDRIX, o. c., p. 19 - 20).

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