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Les Bénédictines de la Paix Notre Dame à Liège

La « Brinvilliers » chez les Bénédictines de Liège

par Rodolphe de Warsage

Quand la Marquise DE BRINVILLIERS, la célèbre empoisonneuse française, se vit sur le point d'être arrêtée par la Justice du Roy, elle s'enfuit de Paris et vint se réfugier à Liège, où elle trouva asile au couvent des Bénédictines d'Avroy.

Pendant son séjour parmi nous, elle eut pour amant BERTHOLET-FLÉMALLE, qui fut aussi piètre don Juan que grand peintre. Il habitait en l'Ile, face au monastère en question.

« J'ai rapporté ailleurs, écrit VILLENFAGNE, qu'on croyait que la Brinvilliers avait essayé sur lui l'effet de l'un de ses poisons et que ce tut ce qui le plongea tout à coup dans une noire mélancolie ».

Et l'amusant Dumas père, ajoute en ironisant: « Ce dernier est le Bertholet sur lequel la Brinvilliers essaya quelques uns de ses poisons et qui lui servit, un temps, d'amant et d'alambic » (Voyage aux bords du Rhin).

La vérité est que notre Bertholet mourut hypocondre.

Cependant le jeune policier parisien, l'agent DESGREZ avait juré de retrouver l'empoisonneuse. Finalement, il nous arriva travesti en petit abbé de Cour et grâce à ce déguisement, réussit à forcer la clôture du couvent des Bénédictines. Là, il se mit à courtiser la belle Marie-Marguerite et après une correspondance, secrète mais enflammée, finit par obtenir d'elle un rendez-vous sous les ombrages du bois de Kinkempois; qui en vit bien d'autres, depuis lors. A peine, celle qui avait inventé la fameuse « poudre de succession » y fut elle arrivée, que Desgrez l'arrêta. Jetée au fond d'un carrosse dissimulé dans un fourré, elle fut reconduite à Paris, au grand galop; et là, traînée à l'échafaud de la Place de Grève.

D'aucuns attribuent son arrestation non à DESGREZ mais à un certain sieur DESCARRIERES, agent autrichien.

Peu nous importe. C'est le roman d'amour de notre Bertholet qui nous intéresse tout particulièrement.

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